L'odyssée du corps de cavalerie Sordet en Belgique du 06 au 23 août 1914

À son entrée en Belgique, la 2e armée allemande se dirige vers Liège, où elle prend part au combat pour la prise des forts. À la chute de ceux-ci elle se dirige vers la région de Wavre.

Au même moment, le corps de cavalerie Sordet, composé de 30.000 hommes entre en Belgique à Bouillon le 6 août et se dirige vers Liège, sans rencontrer la 2e armée allemande avant de revenir pratiquement à son point de départ. Par la suite, il entame une longue progression vers la Meuse qu’il traverse à Anseremme et prend la direction de Wavre où il est confronté pour la première fois à la 2e armée allemande à Hottomon avant de se diriger le 21 août vers Nivelles et Pont-à-Celles où il subit un contact violent le long du canal Charleroi- Bruxelles avec le corps de cavalerie Sordet.

Menacé d'anéantissement après les combats de Pont-à-Celles, le corps de cavalerie Sordet, épuisé, doit abandonner les ponts sur le canal Charleroi-Bruxelles et se replier derrière la Sambre sous la protection des 24e et 28e régiments d'infanterie montés en ligne sur le plateau d'Anderlues-Carnières-Mont-Sainte-Aldegonde.

La colonne allemande est forte d'environ 20 000 hommes. Le 22 au matin, elle est en vue de Fayt-lez-Manage, au lieu-dit le "Tordoir". C'est à ce moment qu'elle se scinde en deux. La première partie prend la direction de Mons via Binche et va rencontrer les Anglais à Péronnes.

Quant à la seconde, toujours à la poursuite du corps de cavalerie Sordet, elle se dirige vers Anderlues. Le corps de cavalerie est épuisé par 16 jours de marches forcées sous un soleil de plomb, les hommes et surtout les montures sont fourbues. Sordet doit se porter de l'autre côté de la Sambre afin de permettre à son corps de cavalerie d'éviter l'encerclement et l'anéantissement. Afin de ralentir l'ennemi, le haut commandement français va porter, au-devant de l'ennemi, la 11 è brigade d’infanterie du général Hollender constituée des 24RIe et 28RIe. Les Allemands ne s'attendent donc pas à affronter deux régiments d'infanterie français, frais et prêts à en découdre...

Durant la nuit du 21 au 22 août, venant de Piéton après quelques heures de repos à Carnières, la 3e division de cavalerie a traversé Mont-Sainte-Aldegonde et se dirige vers Leval, Buvrinnes, Merbes-Sainte- Marie et Merbes-le-Château. Pendant ce temps, le 24e RI, parti de Cour-sur-Heure, s’installe en position défensive le long d’une ligne qui part de la Reine des Belges pour se terminer à hauteur du cimetière de Mont-Saint-Aldegonde.