Le Chemin des Pèlerins

Ce sentier, le chemin des Pèlerins, nous plonge au cœur d’une énigme du Moyen Âge. A l’époque des nombreux pèlerinages vers les lieux de cultes, le plus célèbre étant celui qui conduisait le pèlerin jusqu’en Palestine, avait amené le clergé à organiser la sécurité et l’accueil de ces voyageurs parcourant l’Europe. C’est en 1118 que, dans ce but, est fondé l’Ordre des chevaliers du Temple ou Templiers. Une des premières maisons ou commanderies du Temple, s’élevait, selon Gonzalès Decamps (1852-1919), à la limite des villages actuels de Carnières, Piéton et Anderlues au lieu-dit du Viernoy où, d’après un document de 1163, « Aitropius, maître des frères du Temple demeurant au Vernoit » reçoit la huitième partie de l’alleu (terre libre) du Piéton, village où ils iront ensuite s’installer.

Le bois des Vallées qui se trouve à droite du chemin faisait partie de leur domaine. Un document daté de 1265 fait également état de leur possession de trois bonniers de terre au quartier du Pairois.  Nous pouvons donc peut-être imaginer que les pèlerins venant du vieux chemin de Mons à Namur (rue Beauregard) empruntaient cet itinéraire qui conduisait au vieux chemin de Namur (rue de Collarmont) pour pouvoir être hébergés ou se restaurer. En effet, un document de 1435 mentionne l’existence de l’Hostellerie et en 1393 de l’Hôpital de Carnières qui se trouvait à quelques centaines de mètres d’ici et qui a d’ailleurs donné son nom au bois de l’Hôpital. Le bois de l’Hôpital se trouvait à l’emplacement actuel de la cité Bougard.