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La place Max Buset à Mont-Sainte-Aldegonde

Nous voici arrivés sur la place principale du plus petit village de l’entité : Mont-Sainte-Aldegonde. 

Comme son nom l’indique, il est situé sur une colline qui surplombe les environs. Comme pratiquement tous les villages voisins, sa naissance remonte aux premiers temps de la féodalité (vers l’an 1000). Si pendant des siècles, le nombre d’habitants a stagné à quelques centaines- 386 en 1807 sous le régime français- la révolution industrielle va faire exploser ce nombre : 496 habitants en 1830 et 1784 en 1966. En effet, si le cœur du village est resté agricole durant les 19ème et 20ème siècles, un charbonnage, des cimenteries, une verrerie et d’autres industries se sont installées sur son territoire et à sa périphérie dont il ne reste quasiment rien aujourd’hui, ce qui explique que la population a légèrement décru après les années '60.Le village a cependant beaucoup d’attraits, à commencer par un réseau de sentiers et de chemins campagnards pittoresques grâce au relief accidenté.

Certains endroits ont été ici le théâtre de la bataille de Collarmont le 22 août 1914.Un circuit sur ce thème raconte les péripéties d’un affrontement sanglant entre les armées françaises et allemandes qui s’est aussi déroulé sur les villages voisins de Carnières, Piéton et Anderlues.

Signalons qu’une spécificité de Mont-Sainte-Aldegonde est qu’il s'y déroule la première sortie de gilles dans la région du Centre le Dimanche Gras précédant ceux de Binche le Mardi Gras.

Le village a aussi la particularité de posséder un ballodrome, espace ayant disparu presque partout ailleurs, avec la raréfaction des compétitions de balle-pelote.

La place où nous sommes arrivés est la place Max Buset (1896-1959).

Max Buset vient d’une famille ouvrière1.

Sa famille habite Jolimont qui est un carrefour entre les diverses entités administratives. C’est aussi le lieu du mouvement ouvrier socialiste, tout simplement car c’est le bassin de l’industrie5.

Diplômé en sciences économiques, Max Buset fut enseignant. Il fit des études à l'école moyenne de La Louvière et suivit ensuite des cours du soir à l'école industrielle. Il devint dessinateur industriel aux établissements Goldsmith, puis à la Franco-Belge de La Croyère. Il réussit l'examen de fin d'humanités devant le jury central, puis obtint une licence en sciences économiques et sociales à l'Université libre de Bruxelles. Il passa une année à l'école supérieure du Labour Party.

De retour, il assura la fonction de secrétaire de la centrale d'éducation, et ce jusqu'en 1934. En même temps, il s'occupa activement des émissions d'une radio socialiste6. Il fera quatre mois à Oxford5. En 1940, il partit à Londres où il fit partie du gouvernement belge en exil. Il créera pour la B.B.C. un personnage ouvrier qui sera un symbole de la résistance ouvrière7. De retour en Belgique en 1945, il est de ceux qui s’opposèrent au retour du roi Léopold III et prit la tête du Parti Socialiste jusqu’à son décès.