La place de Carnières, l'espace muséal et Alexandre-Louis Martin

Pendant des siècles, l’actuelle place de Carnières où nous nous trouvons, ne fut qu’un terrain vague, sablonneux et relativement inculte. Sur un de ses côtés, se dressa un château-fort (du 12ème au 15ème siècle environ), résidence des seigneurs de Carnières. Il se trouvait du côté ouest entre la rue Dufonteny et la rivière la Haye. Il tomba en ruine après son saccage par les troupes du roi de France Henri II en 1554 (Comme le fut le bâtiment de Marie de Hongrie à Mariemont et son palais de Binche).

Il fallut attendre 1838 pour que le lieu devienne le centre administratif du village avec l’édification d’une nouvelle maison communale, l’ancienne se trouvant à côté de la vieille église dans le hameau de Collarmont. Cette vieille église se trouvait aussi dans ce hameau : elle sera remplacée à son tour en 1874 par un nouvel édifice, non loin de la maison communale sur l’actuelle place Gonzalès Decamps.

Ces deux places sont devenues dès lors le véritable centre de Carnières qui jusque-là était constitué d’un ensemble de hameaux disséminés sur son territoire.

Mais l’église Saint Hilaire de 1874 fut à son tour démolie en 1979 suite à des dégâts trop importants et remplacée par un nouvel édifice consacré au culte au fond de la place communale, du côté sud.

Depuis la fusion des communes le 1^er janvier 1977, la maison communale est devenue le siège des musées de la Haute Haine et du peintre Alexandre-Louis Martin, tous deux réunis sous le vocable d’Espace Muséal.

Alexandre-Louis Martin (1887-1954) est né à Carnières dont il est devenu une des gloires locales grâce à des talents d’artiste peintre dont la renommée a depuis longtemps dépassé le cadre de notre village.

Le musée qui lui est consacré contient plusieurs de ses œuvres les plus significatives. Elles représentent avec beaucoup de réalisme des portraits d’hommes, de femmes et d’enfants de toutes les classes sociales. L’accent est mis sur des représentants des classes laborieuses comme des mineurs. Une rue lui est bien sûr dédiée : nous y passerons à la fin de ce circuit. Nous passerons également à proximité de sa maison natale à la rue Saint Eloi.

Enfin, le côté est de la place est occupé pat le centre culturel de l’entité : le Sablon. Il offre toute l’année une quantité remarquable de films, de pièces de théâtre, d’expositions et d’activités en tout genre dont la vitrine donne un aperçu.