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Notes historiques : Olivier Hubinont

QUELQUES NOTES HISTORIQUES
SUR MORLANWELZ

Par Monsieur Olivier HUBINONT
Secrétaire Communal à Morlanwelz ( Année 1901 )

SOMMAIRE

Nous nous sommes souvent demandés sur quel coin de terre nous nous trouvions et ce qu'il était autrefois, c'est-à-dire avant sa transformation actuelle.Si nous nous rapportons aux nombreux auteurs que nous avons consultés, nous constatons que, dans les temps les plus primitifs, notre sol couvert de bois et de broussailles, faisait tout simplement partie de la forêt des Ardennes, qui prit par la suite le nom de bois de la charbonnière ou de la carbonaria, et dont quelques vestiges se retrouvent encore aux environs de Fontaine-l'Évêque.En ce temps là, existait déjà un cours d'eau, lequel se forma naturellement dans notre vallée, et porta plus tard, le titre de rivière "La Haine", tout en donnant son nom à notre Province et à quelques Communes voisines.Il nous reste peu de témoins de ces âges préhistoriques, voici cependant ce que nous avons pu recueillir :


 Age de la pierre.   top


En 1877, M. Gonzalès Descamps a découvert sur le territoire de Morlanwelz une hache en silex poli fragmentée (Bulletin de la Société paléontologique et archéologique de Charleroi, tome XIII page 743).
En 1878, M. Peny a aussi trouvé une hache en silex dans les fouilles de la Villa Romaine, enceinte des turcs, à Morlanwelz. Deux autres haches en silex ont également été retrouvées en 1879 et 1880 aux limites de Morlanwelz, territoire de Péronnes. ( Collection de M. Peny).
Enfin, le 20 Août 1893, en tirant des terres à briques, derrière la fontaine de la portelette, à Morlanwelz, une hache en silex fût aussi découverte.


Période Romaine. top

 

Nos ancêtres cherchant à tirer le meilleur parti possible du pays sauvage dans lequel ils vivaient et s'inspirant probablement déjà, de ce qu'il n'est pas de barrière plus forte contre la diffusion des lumières q'un état sans route, y créèrent une chaussée.
Cette chaussée donne une idée des constructions nobles et grandioses des Romains; les sommes immenses qu'elle a dû coûter, les obstacles qu'il a fallu vaincre, l'aspect imposant qu'elle présente, attestent à quel degré de luxe et de grandeur ce peuple était parvenu.


La Chaussée Brunehault.  top

 

Nous voulons parler de la chaussée Brunehault, l'une de ces fameuses voies romaines se déroulant à Morlanwelz-Mariemont, sur une étendue de 5.445 mètres de longueur. Sa largeur varie :

  1. de Péronnes à Cronfestu, entre 21m et 13m20 
  2. de Cronfestu au chemin de Mons à Namur, entre 18m et 11m40 
  3. du chemin de Mons à celui des Ormes, entre 15m et 11m 
  4. du chemin des Ormes à celui de Fontaine, entre 20m et 9m40 
  5. du chemin de Fontaine à la rivière, entre 17m30 et 10m 90
  6. de la rivière au passage à niveau du chemin de fer de Baume à Marchienne, entre 16m et 9m.
  7. du chemin de fer au Placard, ( Chapelle-lez-Herlaimont), entre 16m 40, et 9m.
        

Cette route représente en superficie une contenance de 7 hectares, 60 ares, 12 centiares. Elle figure à l' atlas des chemins vicinaux de la Commune, dressé le 1er Février 1845, sous la dénomination de chemin n° 1, de Bavay à Maastricht.
Son entretien est à charge des Communes de Ressaix, Leval-Trahegnies, Mont-Sainte-Aldegonde, Carnières et Morlanwelz, dont elles forment les limites.
Elle est parfaitement rectiligne de Péronnes-lez-Binche; son lieu de départ, jusqu'à "La Haine" subit, au-delà, une légère flexion, ce qui est souvent le cas au passage des rivières, ou lorsqu'on aborde les premières rampes; cette flexion sans importance est située à l'endroit dit : "la platinerie".
Elle ne se continue pas, et est suivie d'une courbe vers le Sud, laissant au Nord la VILLA ROMAINE  fouillée en 1879 par M. Peny.( Notre ancien Échevin, Officier de l'Ordre de Léopold.). On arrive là au sommet d'un escarpement dominant admirablement la grand route et le pays de Binche.
A quelques mètres de cette Villa et dans la forêt même, se trouve un tumulus Romain, qui, malheureusement, disparaît de plus en plus, sous les nombreux arbres enracinés en cet endroit. C'est là que, probablement, il faudra chercher le tombeau de famille du maître de la Villa de Morlanwelz, comme dans notre contrée, sous le nom de château des Sarrasins.
Une autre déviation de la voie romaine existe également, à son point d'arrivée, sur Chapelle-lez-Herlaimont, au lieu dit : "le placard". La voie, à la rencontre du diverticulum qui allait vers Feluy et se prolongeait, dans l'autre sens, vers Piéton, prend un alignement nouveau qu'elle continue, sauf interruptions plus ou moins modernes, dans les villages voisins.
Son passage sur notre territoire ne présente pas, selon nous, d'autre particularité.
Ce tronçon de route, qui, d'après certains auteurs, avait en moyenne 60 pieds romains ou 17 mètres environ de largeur, faisait partie de la grande voie romaine de Bavay à Tongres, Maastricht et Cologne, en prolongement vers le Bas Rhin et la Basse Meuse, de la grande route romaine de Lyon à Bavay.
Il se nomme indifféremment Haute Chaussée, Chaussée Romaine ou Chaussée Brunehault.
Son origine n'est pas bien établie. En général, les auteurs sont d'accord pour admettre que la plupart des routes appelées Chaussée Brunehault sont d'anciennes voies romaines qu'une Reine célèbre du nom de Brunehault fit réparer et remettre en bon état, et auxquelles les populations, par reconnaissance, donnèrent son nom.
Il existe cependant une autre explication : c'est celle imaginée par un poète hennuyer, Nicolas Rencleri, et publiée dans un ouvrage paru vers le commencement du XIVème  siècle. ( Voir Bergier, histoire des grands chemins de l'empire, tome 1er, page 100, et conférence sur les voies de communication de la Gaule Belgique, par le Major d'État Major Crousse, imprimerie A. Cnophs fils, 3, rue du Conseil, à Bruxelles, anno 1879).
La légende imaginée à cette occasion par Rencleri trouva des adhérents et même des commentateurs. L'un d'eux : Jacques de Guise - célèbre cordelier de Valenciennes, qui écrivait au XVème  siècle - lui donne pour fondateurs : Bavo et un de ses descendants Brunehaldus ou Brunehaut, 5ème  roi des Belges. ( Voir de Guise, les antiquités du pays du Hainaut et de la grande cité des Belges, à présent dite Bavay).
Cette légende est tout aussi fantaisiste que les nombreuses fables débitées sur le compte de la chaussée. L'une de ces fables, naïvement adoptée jusqu'à nos jours, laisse croire à la vue d' un si grand travail, que la pensée du diable, comme fondateur, soit venue aux esprits amis du merveilleux et ignorants de son origine réelle.( En patois du terroir, il n'est pas rare d'entendre dire encore que notre chaussée a été faite par " les diables d'su en nutte de temps" . Dans diverses localités de la province de Liège, les anciennes voies romaines portent aussi la dénomination de " pavé du diable".
Il va sans dire que ni l'une ni l' autres ne tiennent un seul instant, si nous nous rapportons surtout à l'affirmation de Juste-Lipse, qui, dans ses commentaires sur les oeuvres de Tacite, attribue formellement aux Romains, la construction des chaussées partant de Bavay.
Mais s'il en est ainsi et les autres modernes sont d'accord, d'où vient le nom de Brunehault donné non seulement aux grandes voies aboutissant à Bavay ?
Comme bien on pense, les explications étymologiques ne manquent pas. Un savant bénédictin, Dom Grenier, fait dériver Brunehault de deux mots celtiques signifiant hauteur et caillou !  M. Vander Rit pense qu'il pourrait provenir de breed, qui veut dire large, et held guerrier ou militaire : d'où chaussée Brunehault signifierait large voie militaire !  Nous nous contenterons de ces citations, et nous dirons que l'explication généralement admise aujourd'hui  est celle que nous avons donnée primitivement.
Nous ajouterons même qu'il y a quelques années seulement, la reconnaissance des habitants de Bavay s'est manifestée d'une façon très appropriée. Sur la place principale de la ville, ils ont érigé une colonne portant la statue de la Reine Brunehault, en costume du temps, et tenant à la main un plan développé. Le piédestal présente 7 faces, sur chacune desquelles est inscrit le nom d'une ville, savoir : Trèves, Cologne, Utrecht, Tournay, Amiens, Soissons et Reims. Et sur la colonne se trouve l'inscription suivante : " Ce monument a été édifié en l'an 1872, au point central où aboutissent les sept chaussées romaines dites Brunehault. Ces voies furent construites par Marcus-Agrippa, lieutenant de César-August, vers l'an XXV avant Jésus-Christ, et restaurées par la Reine Brunehault, morte en l'an 613 ".


Villa Romaine.  top

 

Il existait à Morlanwelz, dans les premières années de notre ère une Villa Romaine.
Le tome XI des documents et rapports de la société paléontologique et archéologique de Charleroi renferme un rapport très intéressant et très détaillé de Messieurs Peny et Fiévet, sur les fouilles de cette Villa.

 

Étymologie, nom et variantes.  top

 

L'état physique de notre pays essuya autant de transformation que l'état politique et social de ses habitants. Aux sombres forêts qui nous envahissaient et qui furent défrichées, succédèrent de vastes plaines livrées à la culture, lesquelles constituèrent sans doute ici la rive gauche de notre rivière, ce qui donna vraisemblablement naissance au nom que porte notre village.
En effet, d'après Chotin, Morlanwelz dérive des mots teutons, Moerland : marais, et veld : vallée, plaine.
D'autres auteurs lui donnent la signification de vallée des prés porcins, vallée des marais, gués des marécages.
Les anciens chroniqueurs du Hainaut prétendent que ce nom provient de Mortuorum-Vallis ( Val des morts) en raison d'une bataille qui se livra sur son territoire - ce qui est fort contesté - en l'an 34 de notre ère et où le carnage fut des plus affreux. ( Quelques historiens disent qu'à la bataille qui eut lieu à Trivières, en l'an XII de notre ère, Drusus y perdit la vie avec 11 légions. Ils ajoutent que ce fut dans un lieu appelé jadis le gué des morts à cause des torrents de sang qui y furent versés, et dans un autre tout proche, nommé le wez des morts et connu maintenant sous le nom de Morlanwelz que le carnage des Romains fût le plus affreux). Une autre version dit qu'il vient de la grande vallée qui avoisine le château des Sarrasins, turcs ou mores, dénommée " Vallée du pays des Mores " , ce qui est la traduction littérale de Morlanwelz de la langue teutonne, usitée sous les francs de la première race.
D'après Forstemann, l'étymologie du nom de Morlanwelz viendrait de la vallée de Morland, c'est-à-dire de la demeure de Morlan dans le vallon.
Enfin, Mr Peteau de Maulette dans sa brochure de 1889 ( journal du Génie Civil, rue de la Chaussée d'Antin, 6 à Paris) dit que l'étymologie seule du nom de Morlanwelz est une preuve que la connaissance de la houille en ce pays remonte, tout au moins, peut-on dire, au temps de l'invasion celtique ( Il est à supposer que, seul, le charbon de bois, était connu dans le temps celtique) car en langue celtique le nom de Morlanwelz a pour racine les deux mots Morlo et Givé dont le premier signifie charbon fossile et le second région.
Le vrai sens du nom de Morlanwelz est donc celui de région du charbon fossile, et ce sens correspond d'une façon d'autant plus curieuse à la caractéristique du lieu que, dans la langue primitive, le mot de Morlo signifie un objet en général susceptible de devenir lumineux par lui-même.
Nous n'étions autrefois qu'un alleu ( L'alleu désigne la terre que le propriétaire ne tenait de personne et qui ne lui imposait aucune obligation, par opposition au fief qui était la terre reçue d'un supérieur, à titre de récompense.) de Trazegnies laquelle commune, d'après certains savants, date de l'époque romaine ainsi que toutes les localités dont les noms se terminent en gny ou gnies.
Le nom de notre Commune se rencontre sous une infinité de formes, dont voici les principales : Morlanwez, Morlanwes, Morloweis (1160), Morlainvues (1231), Morlainwes, Morlanweis, Morlowes, Morlanwelz, Marlowes, Morbennes, Merlanwes, Morlanoues, Morlanwel, Morlauves, Morlanweilx, Morlainwees, etc.,
Le peuple prononce Morlanwelz.

 

Population & superficie.   top

 

En l'an XII de la République Française, ce qui correspond à l'année 1804, la population de Morlanwelz s'élevait à 1.243 habitants.

En 1810, la population de Morlanwelz s'élevait à 1.458 habitants

1820,
1830,
1840,
1850,
1860,
1870,
1880,
1890,
1900,

"                    "
"                    "
"                    "
"                    "
"                    "
"                    "
"                    "
"                    "
"                    "

1.385
1.602
1.871
2.643
 3.573
4.477
6.317
7.307
7.809


Morlanwelz ne comptait que

71
70
287
333
1.020
et environ 1.900

foyers en
"
maisons en
"
"
"

1486
1750
1822
1830
1866
1900

D'après le cadastre, des 287 maisons existantes en 1822, 10 étaient à portes cochères, charretières et de magasins, et 127 n'avaient qu'une porte et une fenêtre. A cette date, Morlanwelz ne possédait en tout que 905 portes et fenêtres du rez-de-chaussée, du 1er et du 2ème étage.
Sa superficie totale est de 962 hectares, 83 ares, 20 centiares.
 
 
 
 
Nos registres de baptêmes commencent le 19 avril 1644, de mariages le 5 juillet 1648 et de décès le 1er janvier 1679. Ce dernier mentionne que le registre précédent a été perdu par les soldats.
Il en a été dressé une table générale alphabétique par Mr Th. Bernier d'Angre.
 
 
 
 
Grand' place, autrefois place de l'Église. Place du château, emplacement de l'ancien  château de Morlanwelz, plus communément connue sous le nom de place de Castia. Place du préau, citée dans les documents administratifs : place du pré haut. Place Georges Warocqué, le Bourgmestre de 1888 à 1899. Grand' rue, autrefois rue à barrot.  Rue fosse à l'eau, endroit où il existait jadis, sans doute, une fosse à charbon, la fosse Ano. Rue Arthur Warocqué, le nom du Bourgmestre de 1868 à 1880. Rue Abel Hélin, le Bourgmestre de 1880 à 1887. Rue Argentin, porte le nom d'un ancien chirurgien qui y habitait : Olivier Argentin. Chaussée Romaine ou Chaussée Brunehault. Quartier du Waireau, vient de l'héritage des hérauts. Rue de la Potrée, le long de laquelle on a extrait autrefois de la terre de poterie. Rue de la Grattine, vient du mot gratter. Rue Portelette, petite porte. Rue du Chêne,  provient d'un chêne qui existait au XVIIème siècle en cet endroit. Rue Polichêne. Rue Abel, la rue dans laquelle Mr Abel Warocqué a construit une école gardienne. Rue de l'Ermitage, qui conduit à l'ancien ermitage de Morlanwelz. Rue Montoyer, le nom du célèbre architecte du château royal de Laeken, natif de Morlanwelz. Rue du Gazettier, nom de son ancien propriétaire Wilputte, surnommé le gazetier. Rue du coeur,  le choeur de l'ancienne église donnait sur cette rue.  Rue Avertiaux, de la verte eau. Rue de la Malaise tient son nom de l'ancien château de la Malaise. Rue du Gazomètre, conduisant à l'ancien gazomètre. Rue notre dame, aboutissant à la chapelle de Notre Dame de saint sang. Rue de la folie, Rue Letton, nom de l'ancien propriétaire. Rue de la Chaussée. Rue fontaine du soldat. Rue des juifs. Rue de la cure. Rue haute. Rue de l'église. Rue du pont d' arcol. Rue alcalène .Rue des écoles. Rue de l'hôpital. Rue neuve. Ruelle Saint-Venant. Rue Delbèque et rue Preud'homme, deux de nos anciens échevins.
Rue de la belle hôtesse, autrefois ruelle Anique.
 
 
 
 
Morlanwelz est entouré des hameaux de Mariemont, l'Olive, de l'Atelier, de Cronfestu, des Hayettes et de la Fontaine de Spa.
 
 
 
 
Les morvaux, le treau du leux, la marotoire, les chaux buissons, les coustants, le chêne brûlé, la muletière, les hayettes, l'olive, les chaufours, le séhut et les ormes.
 
 
 
 
La forêt de Mariemont est divisée en de nombreuses enceintes qui sont désignées ci-après : Enceintes de la fontaine de spa, de la fontaine minérale, du bordage, de l'étang des hayettes, du hallier, du hargnier, de la forge, des hayettes, salfeck, de la pipée, de l'infante, Sainte-Anne, Saint-Charles, Saint-Joseph, Saint-hubert, de la faisanderie, de la glacière, du chemin, des briques, du ruisseau, de la malaise, de la baraque, du chasseur, des épines, de la fontaine des dames, de la houillère, du kiosque, Saint-Pierre, du pachy Barbet, du grand fond, du chien, du berger, du marais, du terme à Ramazin, Sainte-Thérèse, du coursansart, du chemin rouge, de la barrière, de Morlanwelz, du bon dieu, de la pointe de chemise, de la bouvrée, de l'olive, Sainte-Mathilde, de l'abbaye de l'olive, de l'abbesse, de la viscagne, de l'épreuve, du chêne, de la bonne chère, de maringo, du prieur, de la bruyère, du grand rendez-vous, des cent bonniers, du pavé, de la croix, de la petite route, du verger Bertaut, aux lapins, de Montaigu, de la pointe, de la chapelle Herlaimont, de la flache des cannes, de l'Hermitage, de la petite biche, de la grande biche, de la vieille route, du saint sang, du turc et du placard. 
Il existait encore en 1803 sur Morlanwelz 738 boniers de bois, y compris un petit bois dit de la reine de Hongrie d'un bonier, 100 verges, situé à la limite de Morlanwelz vers Péronnes. ( Extrait du rôle de la contribution foncière de Morlanwelz, pour l'an IX de la république française).
 
 
 
A. Chemins de fer.

Le territoire de Morlanwelz est traversé par les lignes de chemin de fer suivantes :
    1° la ligne de Baume à Marchienne-au-Pont par Morlanwelz ( ligne de piéton);
    2° la ligne d'Erquelinnes à Ecaussines par Cronfestu;
    3° la ligne de l'Étoile à Bascoup;
    4° la ligne reliant l'usine de Baume-Marpent à la gare de Mariemont;
    5° la ligne reliant le puits Saint-Eloi à Cronfestu.

A ces lignes, on peut encore ajouter le chemin de fer vicinal de Morlanwelz à La Louvière, avec embranchement à Jolimont, vers Haine-Saint-Pierre et Manage ( Ce chemin de fer vicinal a été inauguré le 20 Octobre 1891.)
Sur ces différentes voies, ont été établies 6 stations ( ou haltas) de chemin de fer, savoir : Morlanwelz, Mariemont, Cronfestu, Hayettes, l' Étoile et Bascoup. Ces deux dernières ne servent que pour les marchandises seulement.
Les lignes de La Louvière à l' Olive ( embranchement au chemin de fer de Mons à Manage), de l' Olive à l' Etoile, par le plan incliné, et du puits de la Réunion à la gare de Morlanwelz ont cessé d' être exploitées.
Trois bureaux de poste et télégraphe : Morlanwelz, Mariemont et Cronfestu, desservent la localité ( La commune de Morlanwelz organisa en 1827 un service de messagerie de Morlanwelz à Binche. Elle nomma un messager qui ne pouvait percevoir que 4 cens pour port de lettres, etc.).

B. Routes.

En 1824, nous avions 12.970 aunes de routes réparties en 7chemins. D' après l' atlas des chemins vicinaux dressé en 1845, il existait à cette époque, 54 sentiers et chemins d'une longueur totale de 34.975 mètres et établis sur une superficie de 27 hectares, 10 ares, 86 centiares de terrain.

Les principales routes encore existantes dans la localité sont : 

1° la Chaussée Romaine ou Chaussée Brunehault, de Maastricht, à Bavay, qui longe son territoire sur une étendue de 5.540 mètres et qui avait autrefois 30 aunes de largeur.
Partie de cette chaussée forme la route provinciale concédée de Binche à Morlanwelz. Cette  route décrétée le 2 avril 1848 fût pavée la même année, d' après un devis de 188.536 fr. Un arrêté Royal du 29 Décembre 1849 en accorda la concession à la veuve Louis Ghislain de Fontaine-l' Évêque.

2° La chaussée de Mariemont à Soignies créée pour donner des débouchés à l' agriculture et aux houillères du pays d' Houdeng ( qui étaient extrêmement languissantes) et à seule fin de se relier à la route de Bruxelles, fut achevée en 1775 et coûta 442.175 livres aux États du Hainaut.
    
Après avoir délibéré pendant plus de 20 ans, les intéressés de ces houillères résolurent de se relier à la route de Bruxelles. Marie-Thérèse leur permit de construire un pavé depuis le "cerisier" à Saint-Vaast jusqu'à la traverse du "petit chapon" au coin du bois de Naast, à 100 verges de Soignies.
L' industriel, employé à cette construction, fit faillite. Les intéressés décidèrent alors les États du Hainaut à faire la chaussée au lieu et place de l'entrepreneur, à l'aide d'un octroi nouveau, autorisant ceux-ci à percevoir un patard au muid de charbon qui s'extrayait des fosses de Houdeng, La Louvière, Le Roeulx, Sars-Longchamps et autres qui s' exploiteraient par la suite.
Des lettres patentes du 29 Mars 1785 permirent aux États de continuer la chaussée depuis "Le Cerisier" jusqu'à la route de Nivelles.
Enfin, plusieurs routes ou chemins relient encore Morlanwelz aux localités voisines et à ses principaux établissements industriels.
   
C. Rivage de Mariemont. 

Anciennement, deux chemins de fer partant, l'un des houillères de Mariemont, l'autre des houillères de Bascoup, amenaient les charbons au bassin de Bellecourt ou rivage de Mariemont (embranchement du canal de Charleroi à Bruxelles).
Le premier était souterrain depuis l'endroit dit : trou à chat, près de l'ancienne Abbaye de l' Olive jusqu'au hameau du bois de Bellecourt et rejoignait le second à la baraque Horlain. Ces voies ferrées sont supprimées depuis de nombreuses années. Des chemins vicinaux occupent l'emplacement de cet ancien railway dont la partie souterraine subsiste encore.
 
 
 
 
La commune de Morlanwelz est bâtie à l'Est de la crête de partage des eaux de la Meuse et de l' Escaut, ou, si l'on veut, de deux affluents de ces fleuves : la Haine et le Piéton. Cette crête court du Nord au Sud et se rattache au Sud-est d'Anderlues, à une autre crête se dirigeant à peu près du Nord-est au Sud-ouest laquelle, dans sa partie Sud-ouest, continue à faire le partage des eaux de l' Escaut et de la Meuse, tandis que dans sa partie Nord-est elle fait le partage des eaux de la Sambre et du Piéton, tous deux affluents de la Meuse.

Son territoire est arrosé par :
    La Haine, formée par trois ruisseaux qui naissent sur les territoires d'Anderlues et Carnières.
    Le ruisseau de l'Olive qui alimentait autrefois les étangs de l' Abbaye de ce nom.
    Le Ry du Bois venant du lieu dit : fond de l' ermitage.
Morlanwelz possède également des sources d'eau ferrugineuses connues sous le nom de sources minérales de Mariemont. Nous en parlons dans une brochure spéciale éditée, en 1898, par l'imprimerie Van Remoortel, à Binche.

 
 
 
Feu Mr Alphonse Briart, notre ancien conseiller provincial et communal, donne les renseignements qu'on va lire sur la constitution géologique du sous-sol de Morlanwelz.
" La commune de Morlanwelz est traversée par la vallée de la Haine, dont le Thalweg se trouve, à son entrée sur le territoire de la commune, à la limite de Carnières, à l'altitude de 104 mètres, à sa sortie, à la limite de Haine-saint-pierre, à l'altitude de 84 mètres. Deux vallées secondaires se rattachent vers l' Est, à cette vallée principale: l'un assez simple, au sud de l' agglomération principale, se dirige vers le puits d' extraction de Sainte- Henriette, l'autre, au Nord, comportant plusieurs ramifications, occupe la plus grande partie de la forêt de Mariemont. Ces vallées apportent à La Haine quelques faibles affluents provenant de quelques sources et des galeries d' écoulement ou des machines d' épuisement des charbonnages. A l' Ouest de La Haine s' élèvent quelques plateaux dont les altitudes ne dépassent pas 117 mètres, tandis qu'à l'Est se trouve la crête de partage des eaux de la Meuse et de l' Escaut, dont l'altitude atteint sur le territoire qui nous occupe 178 mètres".
"Le sol de la commune est constitué par le terrain houiller, recouvert à l'Ouest par des terrains crétacés et à l' Est par des assises tertiaires. Les parties les plus élevées, tant à l' Ouest qu' à l' Est, sont recouvertes de quelques lambeaux de terrain quaternaire, tandis que dans le fond de la vallée se trouvent quelques dépôts d' alluvions modernes".
Le terrain houiller affleure sur une grande partie du territoire de la commune, mais affecte surtout de se montrer sur les versants Est et Sud des vallées. Constitué par des schistes, des psammistes et des grés, il renferme les couches de houilles grasses et demi-grasses de qualité supérieure, qui ont établi, d' ancienne date, la réputation des charbonnages de Mariemont. Ces couches font, du reste, partie du faisceau si renommé du bassin du Centre".
Les terrains crétacés sont de nature assez complexe. Ils sont formés d'une partie des systèmes nervien et sénonien de Dumont. En voici les différentes assises en allant du bas en haut :
  
Système nervien. Il comprend:
    1° Dièves à Inoceramus mytiloïdes.
Ce sont des argiles marneuses grises, de composition assez uniforme et compactes. Elles ne sont guère connues que pour avoir été traversées par les puits du siège d' exploitation de Saint-Eloi."
    Fortes-toises, marnes sableuses, bleues, très glauconifères, renfermant des concrétions siliceuses gris blanchâtres que les mineurs nomment ordinairement têtes de chat . On les voit en affleurement vers la limite de Haine-Saint-Pierre, sur le versant nord de la vallée.
   3° Rabots, caractérisés par l' abondance du silex, quelque fois en rognons isolés, d'autres fois en bancs continus. On en voit quelques lambeaux à l' Ouest de la rivière, mais on peut principalement observer l' assise au-dessus des Fortes-toises, vers Haine-Saint-Pierre. De cette assise, éminemment perméable, sortent des sources nombreuses au village de Carnières, le long de la Haine.
Ces couches font partie du quatrième étage crétacé de Mrs Briart et Cornet. Il leur manque, pour être au complet, les couches à Pectem asper, qui ne se trouvent qu'à plus grande profondeur vers l' Ouest et le Sud, et la craie grise de Mézières ou gris des mineurs, qu'on retrouve cependant en amont et en aval, c'est-à-dire dans les communes de Carnières et Haine-Saint-Pierre. 
Système sénonien. Il n'est représenté que par la craie blanche inférieure ou de Saint-Vaast, dont on remarque de nombreux affleurements, principalement au hameau de Cronfestu le long de la chaussée Brunehault, où elle donne lieu à d' importantes exploitations pour la fabrication du ciment.
Les terrains tertiaires se montrent principalement sur les hauteurs de la rive droite formant la crête de partage. Ils appartiennent à l'éocène inférieur et à l' éocène moyen et se rapportent aux systèmes landeniens, yprésien et bruxellien de Dumont. 
Système landenien. Il est constitué par un sable pur gris bleuâtre quant il n'est pas atteint par l'altération, ce qui lui donne une teinte rouillée plus ou moins foncée. Il est très recherché à cause de sa nature peu argileuse, pour usage de fonderie. D'assez importantes exploitations se voient, sur la rive gauche de La Haine, au voisinage du puits d'extraction de Saint-Eloi. D'autres ont été ouvertes, mais sont actuellement inactives, en différents endroits de la forêt de Mariemont. C'est la partie supérieure du landenien marin de Dumont. Le landenien fluvio-marin, si bien développé à Carnières, n'a pas encore été signalé sur le territoire de la commune de Morlanwelz.
Système yprisien. Il est connu en géologie sous le nom d'argilites de Morlanwelz. Mrs Briart et Cornet l'ont divisé en quatre assises qui sont, en commençant par le bas : 
    I. Argiles et Argilites inférieures. Les argiles sont bleues, quelquefois presque noires et ligniteuses; les argilites sont des concrétions en bancs plus au moins continus, calcareuses et plus ou moins chloritées.
    II. Sables et grés du bois de Peissant, ainsi nommés parce qu'ils sont surtout bien développés dans cette dernière localité. A Morlanwelz, l' assise se compose d'un sable très fin, micacé et gris bleuâtre quand il n'est pas altéré.
    III. Argilites supérieures, qui sont à peu près de même nature que les argilites inférieures, mais qui renferment un fossile, Nummulites planulata, que l'on ne rencontre que dans ces dernières.
    IV. Sables à nummulites planulata, qui ne renferment plus de concrétions argiliteuses et où ce fossile devient parfois très abondant.

Le système yprésien est surtout bien développé sur la rive droite de La Haine, où il constitue la masse principale des collines de la forêt de Mariemont. Il est recoupé presque complètement dans la tranchée de la station de Morlanwelz. Sur la rive gauche, on ne le retrouve qu'en dehors des limites de la commune.
Système bruxellien. Il couronne les hauteurs de la rive droite dans la forêt de Mariemont, où il donne lieu à d'importantes exploitations, entre autres près du prieuré de Montaigu. Il est constitué par un sable plus grossier que les sables yprésiens, de couleur verdâtre, et renferme une grande quantité de concrétions blanchâtres, siliceuses et calcareuses, en bancs plus au moins continus et de formes bizarres, auxquelles on a donné, aux environs de Bruxelles, le nom de pierres de grottes.
C'est à la base des sables bruxelliens que se trouve la principale nappe aquifère de notre pays. C'est elle qui alimente la distribution d'eau de Morlanwelz (La distribution d'eau a été installé en 1877. Elle compte actuellement plus de 450 abonnés).
Quant aux terrains quaternaires, Ils sont formés de limon hesbayen sous ces deux aspects principaux, ergeron et terre à briques, que tout le monde connaît et dont il est inutile de faire la description.
Les terrains modernes sont formés des détritus des différentes roches que nous venons de décrire et que les actions météoriques ont accumulés sur les pentes et principalement en quelques parties basses de la vallée, où ils affectent une disposition horizontale et de nature quelque peu tourbeuse.
 
 
 
 
Vers le IXème siècle s'élevait aussi sur notre territoire un château féodal construit aux confins de la forêt charbonnière, pour arrêter l'invasion des hordes barbares. L'auteur de la présente a fait éditer à ce sujet une brochure spéciale qui figure dans les annales du Cercle archéologique de Charleroi tome XXI.
Autour de ce castellum - dont il reste peu de vestige - se groupèrent nos populations, lesquelles donnèrent probablement naissance à notre agglomération, le noyau originaire de Morlanwelz.
 
 
 
 
Morlanwelz possédait aussi quelques fiefs vers cette époque, dont le plus important était la Seigneurie foncière de Mervaux. 
Si  nous ajoutons foi à ce que nous ont dit nos fermiers labourant les terres des Morvaux (nom à peu près analogue à celui de "Mervaux"), au sujet des fragments de poterie découverts, le Seigneur de Mervaux aurait peut-être bien pu habiter en cet endroit. C'est ce que les fouilles et recherches de nos savants éclairciront peut-être un jour.
On y trouvait aussi la Seigneurie de Jehan Machars (Mémoires et publications de la Société des sciences, arts et lettres du hainaut. Années 1889 - 1890). L'Administration de ce dernier avait pour Mayeur, en 1341, Colars li Tourneres. Pour passer les actes de cette Seigneurie, on empruntait les Échevins de la commune.
 
 
 
 
D'après certains auteurs, les premiers fondements de l'agglomération de Morlanwelz doivent avoir été jetés vers le IXème siècle, d'autres les font remonter au XIIème siècle à eustache 1er de Roeulx dit le Vieil, qui possédait d'immenses domaines dans le Hainaut.
Il est fort difficile de se prononcer sur cette contradiction, tout ce qu'il nous est possible de certifier, c'est qu'au XII ème siècle, comme nous l'avons déjà dit, Morlanwelz était un ancien alleu de Trazegines. Quoique faisant partie du Hainaut à cette époque, il était considéré avec le Piéton, comme village frontière, et immédiatement en-dessous de Piéton se présentait Fontaine-l'Évêque, dont les évêques de Cambrai et de Liège se sont de tout temps disputé la juridiction.
Le village de Morlanwelz dépendait jadis de la prévôté de Binche, et l'on y suivait la loi du Roeulx et plus tard la coutume de Mons.
En 1263, Eustache du Roeulx, chevalier, le donna à Gui, comte de Flandre et marquis de Namur, de qui il le retint en fief.(Dictionnaire du Hainaut, par Bernier, page 404)
Morlanwelz était autrefois un village situé à la limite du pays de Lomme. Il était considéré avec le Piéton comme village frontière : Tout si cum ils gisent entre la pierre grise et le haute forest de Morlainwes, par devers la Hayne, joignant à la conté de Namur. (Charte de 1263 de Reiffenberg, Monuments, Tome I, page 148) 
C'est par erreur qu'un autre texte du XIIIème siècle la place à la limite du Hainaut et du Brabant : Quod ad locum quemdam, in confini bus Hannonioe et Brabantiae se transferret propre villam quae Morlanwelz dicitur.
Au XIIIème siècle l' Abbie de l' Olive et Morlainwez se trouvaient sous la juridiction des prévôts de Binche.
Au XVème siècle, Morlanweis et le prieuré de Montaigu relevaient de la même juridiction.
Il en était encore de même au XVIIème siècle de l'Abbaye de l' Olive et du Château Royal de Mariemont.
Un document de 1373 mentionne le maïeur de Morlanwelz, Baudhuin le Haubirgeur, (Celui-ci était probablement le fils d'Ostelet le Haubirgeur qui fût chargé en mai 1337 de priser tout le "fier" de guerre, de tournois et de joûtes qui se trouvait au château de Morlanwelz.)
Le village de Morlanwelz compris dans le canton de Fontaine-l' Évêque, le 21 fructidor an III de la république française, en fût détaché en l'an X, pour être incorporé à celui de Binche, dont il fait encore partie.
En l'an XIII, l'arrondissement communale a reçu en accroissement les communes d'Anderlues, Carnières, Haine-saint-pierre, Mont-Sainte-Aldegonde et Morlanwelz.
C'est à tort que certains auteurs ont avancé que Bellecourt est un ancien hameau de Morlanwelz. Ils ont conclu de ce qu"antérieurement au XIXème siècle les habitants de Bellecourt étant inhumés dans le cimetière de Morlanwelz, Bellecourt devait être une dépendance de Morlanwelz.
C'est une erreur, et on en trouve la preuve dans nos registres paroissiaux mentionnant que Gille Dupire, mayeur de Bellecourt est décédé le 14avril 1738. Il résulte de plus, d'un acte d'arrentement du 21 mai 1639, de deux parties d'héritage à Bellecourt, fait au frofit de Barbe Wastellain veuve de Baulduin de Leauwe, demeurant au dit lieu, que Philippe de Quertaymont est cité comme mayeur, et le sont comme échevins: Mathieu Gilliart, Bauldhuin Simon, Georges Rolly et François du Jardin établi échevin par le payeur, pour la passation du dit acte.
Ce document est le seul souvenir que le dépôt des archives de l'État à Mons, conserve de cette Commune.
Le greffe scabinal des années 1651 à 1794 est déposé en l'étude de M. le Notaire Long fils à Fontaine-l'Évêque
 
 
 
 
La grande révolution municipale qui, en Belgique, ne s'annonce d'une manière certaine qu'à dater du XIème siècle, paraît arriver à son terme sur la fin du XIIIème siècle. Les circonstances de l' établissement des communes méritent d'être ici remarquées. Un auteur estimable les résume ainsi : Le grand mouvement que les croisades et d'autres causes imprimèrent à l' Europe, le prompt développement de toutes les forces sociales, le besoin d'argent ou de prévenir des conflits, les exigences toujours croissantes du peuple, l' opposition souvent arbitraire des seigneurs; enfin et surtout, l' admission et la validité des témoignages verbaux et l' usage de jour en jour étendu des preuves écrites, grâce à la renaissance du droit romain et à l' application plus populaire du droit canon ou ecclésiastique, tels furent les motifs qui engagèrent les populations et leurs maîtres à codifier les privilèges et usages communaux.
Par les chartes ou keuren qu'elle obtinrent, les cités fondèrent ou garantirent les immunités ou franchises qui constituèrent le droit de Commune. En outre, la loi reprit son empire et la bourgeoisie s' éleva, selon l' expression d' un écrivain, entre la noblesse et le servage, dans le travail et l' indépendance.
Le maïeur, les jurés et les échevins choisis dans la bourgeoisie, étaient avec le bailli ou le prévôt, les fonctionnaires qui administraient la Commune et qui jugeaient toutes les affaires civiles, criminelles et de police qui naissaient dans leurs villes.
Chaque Commune avait le droit d' avoir une maison commune ou hôtel de ville, un sceau particulier et un beffroi. C'était la tour du beffroi qui renfermait la cloche de tocsin et d'alarme qu'on sonnait pour convoquer les bourgeois. Ordinairement, elle servait de prison ou de dépôt pour les archives, et même, à ce qu' il paraît d' arsenal.
Le fonds scabinal de Morlanwelz reposant aux archives de l' État à Mons, et comprenant une liasse de chirographes de 1381 à 1685 et des liasses d' actes de 1622 à 1802, nous ont permis d'établir en partie la liste suivante des personnes qui ont occupé le pouvoir communal de la localité.
 
     

Années:

Maïeurs:

Échevins:

1287

Colart Pouillons

Francqy de Sourive
Colart Dorez
Jean Brisetieste
Jehan Ly Sausse
Godefroid li Forestiers

1373

Baudhuin le Haubirgeur

 

1381

Colars li Tourneres

Mikiens Isabelos
Piérars Marchiouls
Gérars li Pannetiers
Colars dou Fays
Jehan de la Cuvignie

1489

Jehan le Parfait

 

1556

Guillaume Estiérène

Jehan le Parfait
Jehan le Toullou
Colart de Wallaing
Colart de Hove

1536

Jehan le Foulon

 

1556

Pierre le Merchier

Martin Coppin
Guillome des Mons
Lambert Ghaillet
Jehan Carlier
Jehan Sturbois
     

Années

Maïeurs

 
     

 

Guillaume Trigalez

 

1606

Romain Lemercier

 

1617 à 1637

Ursmer Trigallé

 

1633 à 1646

Martin Delmouzée

 

1658 à 1670

Baudhuin Delhaye

 

1671 à 1674

Jaupin E.M.

 

1675 à 1689

Jean Pierman

 

1690 à 1696

Louis-Joseph Motte

 

1702 à 1711

P.Pranger

 

1713 à 1717

E.N Jaupin

 

1718 à 1720

Nicolas Helin

 

1721 à 1733

Brouwet

 

1734 à 1738

Joseph Motte

 

1739 à 1746

N. -J. Brouwet

 

1747 à 1752

N. -J. Godaux

 

1754 à 1755

Deschamps

 

1756 à 1759

N. -J. Brouwet

 

1760 à 1789

N. -J. Godaux

 

1790 à 1796

Léopold Godaux

 

1800 à 1804

Ghislain-jh Potie

 

1805 à 1830

N. -J. Warocqué
(elevé à la Noblesse nationale par Arrêté Royal du 15 août 1829)

 

1831 à 1836

Joseph Parïs, décoré de la croix de fer

 

1837 à 1864

Abel Warocqué

 

1865 à 1868

Léon Warocqué

 

1869 à 1880

Arthur Warocqué

 

1882 à 1886

Abel Helin

 

1888 à 1899

Georges Warocqué

 

1900

Raoul Warocqué

 
 
 
 
La paroisse de Morlanwelz figurait en 1177 parmi les bénéfices de l' abbaye de Bonne-Espérance. La donation de cet autel à l'abbaye de Bonne-Espérance, par Hugues d'Harvengt et son frère Robert, remonte à l'an 1176.
Par charte de l' an 1181. Roger, évêque de Cambrai, confirma cette donation; ce que Jean II d' Antoing, son successeur, corrobora à son tour par un acte de l' an 1195.
Dans la liste publiée par Jacques de Guise, Morlanwelz figure parmi les paroisses du décanat de Binche en 1186.
Au Xème siècle, on trouve le nom de Morlanwelz parmi les paroisses, qui le jour de la SAINT-MARC allaient en pèlerinage  à l'abbaye de Lobes, pour y offrir la Ban croix, la cotisation et les mailles.
En 1222, une difficulté s'éleva entre les chanoines de Bonne-Espérance et Godefroy, évêque de Cambrai au sujet des donations de Hugues et Robert de Harveng. On eut recours de part et d'autre au souverain Pontife et l' affaire fut terminée à l' amiable par le légat du du Saint Siège: Guillaume, archevêque de Reims et abbé de Saint-Martin et de Lyon, qui confirma toutes les donations précédentes à l' exception toutefois de celles de Feluy et Morlanwelz qui furent cédées à l'évêque de Cambrai. 
En 1217, Eustache, seigneur de Roeulx, donna aux dits chanoines comme don pieux et comme perpétuelle alliance le dixième de toutes ses récoltes présentes et futures sur la paroisse de Morlanwelz à condition de célébrer à perpétuité un anniversaire pour lui et ses ancêtres.
Au XIVème siècle, la taxe de la cure de Morlanwelz, s'élevait à 30 livres.
Dans la liste des Archidiaconés du Hainaut et de Valenciennes avec leur division en décanats antérieurement au XVIème siècle, on trouve Morlowes, Morbennes, Merlauwes, Morlanwel.Morlanwés et" Capella de Bellecourt in ejus parochia, cui faciunt deservire scabini loci" dans le décanat de Binche, Morlanwelz, ayant Saint-Martin pour patron, était taxé XXX livres et avait pour collateur, ainsi que nous l'apprend Delecourt, l'abbaye de Bonne-Espérance.
Au XVème siècle, l'autel de Morlowes figurait dans le décanat de Binche, comme l'indique le tableau donné par Mr Duvivier dans ses recherches sur le Hainaut ancien.
La mairie héréditaire de Thieu formait un fief ample consistant en rentes assises sur divers héritages en cet endroit. Antoine Caudrelier, qui le tenait, au XVIIème siècle, en partageait les produits avec le chapelain de Morlanwelz.
En 1779, Morlanwelz faisait encore partie du décanat de Binche.
En 1515, le receveur royale de Binche voulut imposer les terres que l'abbaye de Bonne-Espérance possédait sur Morlanwelz, l'affaire fut portée devant le conseil général du Hainaut qui statua en faveur des révérends chanoines.
En 1541, les chanoines prémontrés du dit Bonne-Espérance, achetèrent la maison de Guillaume de Glimes in Gistoux avec toutes ses dépendances situées à Hayelette, son parent Guillaume Estevene voulut s'y opposer, mais il fut condamné par le tribunal de Mons.
En 1285 l'abbé de Bonne-Espérance acheta la maison pastorale de Morlanwelz.
Il céda à Simon Lambrecq une habitation avec le jardin y tenant sous la porte du château de Morlanwelz.
En 1481, il est fait mention que le dit abbé possède aussi une maison et un jardin près de l'habitation du pasteur de Morlanwelz.
Sur son consentement, la maison et le jardin de Simon Lambrecq près de la maison du pasteur de Morlanwelz fut chargée d'un cens de 20 sol.
En 1520, demoiselle Joanna Collinet céda, avec une redevance annuelle de 100 soldes d' argent, une maison, un magasin, une étable et un jardin de 6 bonniers environ à Nicolas de Walhain, sur le dessus de plateau de Morlanwelz, sous l'obligation d'une messe.
En 1520, Guillaume Estevene, Jean de Trezegnies et Jean Marret, cèdent à l'occasion de l' anniversaire de demoiselle Catherine de Hoves, 10 livres de revenu annuel, en outre 4 journels de près et d'autres biens à Morlanwelz.
En 1536, F. Nicaise De Belle acheta un revenu annuel de 30 sol au dessous de la maison de Stéphane Gilloy sous le château de Morlanwelz le long de la rivière de La Haine et le donna à la Fabrique pour son anniversaire.
En 1539, F. Nicolas De Belle céda à la fabrique un revenu de XII sol au-dessus de la maison et du jardin de Stéphane Gilloy cité plus haut sous charge d'une messe solennelle.
En 1785, le desservant avait un revenu de 913 florins 13 sous.
Le 24 vendémiaire an XII le décanat de Binche fut ainsi constitué: Anderlues,  Buvrinnes, Carnières, Leval-Trahégnies , Mont-Sainte-Aldegonde, Mont-Sainte-Geneviève, Morlanwelz, Ressaix, Vellereille-le-Brayeux et Waudrez. Depuis lors, aucune modification n'a été apportée dans la circonscription ecclésiastique du décanat de Binche.
 
 
 
 
Morlanwelz, six comptes 1563-1778: criées des biens de la chapelle de Saint-Nicolas; liasses de pièces concernant le bénéfice de la chapelle Saint-André; déclaration du mambour et receveur de la confrérie du Saint-Sacrement, 1786; liasse de baux de terres de la cure, des pauvres et du bénéfice Saint-André affermés aux Gouverneurs généraux, pour le service de leur chasse de Mariemont 1784; compte des pauvres 1666-1792; cahier des obits fondés à la charge des biens des pauvres; liasse des criées des biens des pauvres, 1684-1791.
 
 
 
 
Les abbayes voisines possédaient des biens considérables à Morlanwelz, et les pauvres y jouissaient de quelques revenus.
En 1178, Eustache dit de Ruez ( Roeulx) donne pour le repos de son âme et de celles de ses ancêtres aux pauvres de l'hôpital de Jérusalem, une rente de 5 sous, à recevoir chaque année, à la Noël, sur son cens de Morlanwelz.
L'abbaye de Bonne-Espérance était propriétaire de 23 bonniers de terres sises à Morlanwelz qui lui avaient été donnés en partie vers 1205.
L' abbaye de l'Olive et la commanderie de Piéton y avaient aussi quelques propriétés foncières.
En 1356, on mentionne le mambour des pauvres se Saint-Nicolas, à Morlanwelz, qui devait payer à la recette du domaine comtal, à la Noël, un chapon et un charlet d' avoine, à titre de reconnaissance sur les héritages légués aux pauvres de cette localité et pour le droit de tonlieu. D'un autre côté, cet administrateur prélevait chaque année, au profit de l'institution charitable 4muids de blé sur les revenus provenant de la banalité du moulin de la Seigneurie.
L' oratoire de N. D de la Fontaine, au Roeulx, possédait deux bonniers de terre à Morlanwelz.
Les dîmes que percevaient l'abbaye de Lobes, s' étendaient sur 34 localités; cette abbaye touchait 1000 livres à Morlanwelz en 1794, c'est-à-dire que les deux tiers de la dîmes se prélevaient à son profit.
Jean Jacques Baligand et Jean Joseph Jacquier, arpenteurs jurés, pendant les années 1726 et 1727, mesurèrent les terres de l' abbaye de Lobes. Dans leurs travaux, on remarque les plans des terres sises à Morlanwelz, Péronne et Trivières.
D'après un inventaire dressé le 12 mars 1793, par le magistrat de Binche, l'hôpital Saint-pierre dans cette ville possédait alors 226 bonniers de terres situés à Morlanwelz, Saint-pierre , les Estinnes. Ce registre est précédé d'une table des localités; Morlanwelz, Anderlues et Fontaine-l' Évêque y figurent.
D' après une déclaration produite en 1787 au Gouvernement par le chapitre de Saint Germain, à Mons, celui-ci possédait quelques biens fonds à Morlanwelz.
Le chapitre de Saint-Ursmer à Binche, en possédait également à Morlanwelz.
En 1785, les tables du Saint-esprit et du Béguinage étaient reconnues propriétaires de 43 bonniers et demi de terres et d'un revenu total de 982 florins 12 sous.
Enfin, 28 bonniers 2 journels de terres et de prés, loués en 1787, 324 florins 11sous, appartenait encore au chapitre de Binche. En 1679, un différent surgit entre le chapitre de Binche et le clergé du Hainaut, relativement aux saisies-arrêts de la dîme à Morlanwelz et des lieux circonvoisins, du chef d'une somme de 6975 livres que les chanoines de Saint-Ursmer devaient pour leur cotisation ordinaire et extraordinaire, du 1er septembre 1666 à pareil jour 1678.
Il existait autrefois à Morlanwelz plusieurs chapelles ou bénéfices ecclésiastique dont voici l' énumération:
  1. Le Béguinage;
  2. La chapelle castrale;
  3. La chapelle de Bellecourt;
  4. La chapelle de Mariemont;
  5. La chapelle de Notre-Dame;
  6. La chapelle de Saint-Nicolas.

 

Pierres tombales de l'ancienne Église.  top

 
 
L'ancienne église, démolie en 1865, désignée par plusieurs auteurs, et notamment par Vinchant, comme celle qui fût construite au XIIIème siècle à l'aide des largesses de la veuve d'Eustache III , renfermait quelques tombes conservés dans le vieux cimetière qui entoure l' église actuelle, parmi lesquelles nous citerons celles de:
  1. Guillaume Trigalez, maïeur de Morlanwelz
  2. Romain Lemercier, maïeur de Morlanwelz
  3. Frère Mathieu Lefebvre
  4. Jacqz Rombaulz
  5. Ursmez Trigalé, maïeur de Morlanwelz
  6. Marguerite Seurman
  7. Bartholomé Ricoyier, consièrge des palais de Binche et de Mariemont
  8. Jean de Saint-paul, colonel de cavalerie
    8°bis Jean François Delval, médecin licencié
  9. Baudhuin Delhaye, maïeur de Morlanwelz
  10. Jean Hosselet, chapelain de la maison royale de Mariemont
  11. Urbain et Ernest de Brisoila, père et fils, baron de Chanclos
  12. Duvivier François
  13. François L ibert, receveur des états du Hainaut pour la recette de Morlanwelz
  14. Michel Du Coeur
  15. Marie Joseph Dethuin
  16. Fontaine N.J.  contrôleur et concierge de la maison royale de Mariemont
  17. Alexendre-Thomas Brouwet, écuyer, receveur des seigneurs des États d' Hainaut
  18. Guillaume-Joseph Lelong, reparieur des  ouvrages du château royale de Mariemont
  19. Pierre Lison, curé de Morlanwelz
  20. Philippe Goffaux, curé de Morlanwelz
  21. L.G. Monnoyer
  22. Domini Frère Hermannia Comian
  23. Jaupin

 

 
 
La bruyère se Montaigu a fait d'un acte du 18 février 1771, qui se trouve aux archives de l'État, à Mons, annexé au dossier d'un procès jugé par le Conseil Souverain.
Cet acte est ainsi conçu:
Entre Sébastien Henri Gilbert, Conseiller du Conseil des domaines et finances de S.M. et les maïeurs et échevins, notables et gens de la communauté de Morlanwelz près de la maison royale de Mariemont convoqués pour la seconde fois avec les formalités ordinaires et usitées d'autre part ont été convenu  et arrêté sous l'agréation de son Altesse Royale les points et articles suivants:

1° Ayant été résolu de convertir en bois la bruyère de Montaigu vulgairement dite Commune de Morlanwelz dont la propriété appartient à S.M. tous et un chacun des habitants du dit Morlanwelz s' abstiendront dès à présent et pour toujours d'y envoyer ou mener pâitre leurs bestiaux ni y couper aucune herbes, raspes ou bois quelconques sous les peines portées par les ordonnances contre de pareils délits.

2° La reconnaissance annuelle qui s'est payée jusqu' ici à S.M. à chaque bête paturante sur la dite bruyère viendra à cesser et il sera payé en outre sur la recette de ses domaines de Binche une rente annuelle de 400 livres, monnaie de Hainaut rachetable au dernier 25 à charge que les habitants de cette communauté se conformeront exactement au prescrit du 1er article ci-dessus et qu'il ne réclameront jamais aucun droit sur la dite bruyère soit à titre de communauté ou d'ancien usage ou sous quel autre prétexte que ce puisse être.
   
3° Il sera cédé de plus à la communauté l' emplacement du grand château de Morlanwelz, lequel terrain sera séparé de celui du petit château par une ligne droite à tirer du coin de la porte de la maison du Curé un vieil arbre de peuplier qui se trouve à l'extrémité du dit terrain, bien entendu que les maisons qui ont été bâties sur une partie de terrain du grand château continueront d'appartenir avec le terrain y annexé aux particuliers qui ont obtenu la permission de les bâtir sous les reconnaissances qui leur ont été imposées au nom de S.M. et que la communauté de Morlanwelz paiera de son côté à la recette domaniale de Binche pour le restant du terrain du grand château mentionné ci-dessus une reconnaissance annuelle d'un chapon dont le prix se règlera sur le pied de la fraction en coq de grains.
 

 
 
Nous ne parlerons pas plus du palais Royal de Mariemont que des eaux minérales, ni de nos anciennes industries, nous nous bornerons à renvoyer aux ouvrages que nous avons fait éditer sur chacun de ces sujets intéressants.
 
 
 
 
Il nous reste peu de chose à dire de Morlanwelz; son histoire, liée en grande partie à la grandeur et aux vicissitudes de son palais Royal, a été presque entièrement retracée par ce que nous avons fait paraître à ce jour.
Nous nous bornerons donc à rappeler les faits qui n'ont pu jusqu'ici trouver place dans nos travaux.

1204. Donation faite à l'Abbaye d'Alne par Eustache, sire se Roeulx, pour le repos se son âme et de celles de ses ancêtres de 4 journels environ d'un alleu près de l'endroit appelé Morvas ( connu de nos jours sous le nom de Morvaux) proche du chemin allant de "Morlanwès à Péronne. 
1257. Hugues de Morlanwelz était chanoine de St Vincent  à Soignies en 1257.
1299. Jean II d'Avesnes, Comte de Hainaut, par charte de l'an 1299, donne " cink bonniers de tière ki sont en la poësté de Haynne Sainct Pière, lesquels tière fu monsigneur Waltier le priester de Morlanwelz à Nicole de Housdaing."
1364. Le jeudi avant la St-Barthelemi, le duc de Wenceslas passa à Morlanwelz se rendant à Binche. Il était escorté par 172 hommes d'armes sous la conduite du bailli libert. de Liroul. 
1380, Jeanne, duchesse de Brabant, se rendant à une "fieste de joutte" qui se célébrait à Mons le 9 avril 1380, et à laquelle prit part son époux, passa par Nivelles, Morlanwelz et Binche.
1416. Jean de Bray est cité comme châtelain de Morlanwelz à cette époque.
1489. les français se livrèrent aux plus grands excès à Morlanwelz. Le mayeur Jean Le Parfait eut ses maisons brûlées et ses champs dévastés; " le censeur de la cens et terrage du château" le menier Piérart Delcantbe et beaucoup d'autres subirent des dégâts considérables.
1542-1549. Charles Quint accorde la permission à Marie de Hongrie de charger le domaine de Binche jusqu'à la somme de 1200 livres, somme qu'elle a employée au rachat du moulin de Morlanwelz qui faisait partie du domaine de Binche et que le souverain avait aliéné pour subvenir aux frais de la guerre.
1543. Charles Quint résolut de porter le théâtre de ses opérations militaires dans le Nord de la France. Son armée s'avança rapidement vers le Hainaut et de nombreux détachements capèrent à Binche et aux environs, surtout à Morlanwelz, avant de prendre la route de Landrecies, place forte, dont l'Empereur voulait faire la base de ses opérations. 
1572. don Fabrique de Tolède défit les troupes du Taciturnes à Harmignies. Pendant leur séjour aux environs de Binche, les Gueux avaient pillé incendié et dévasté la plupart des communes avoisinantes, Morlanwelz fut au nombre des communes les plus éprouvées.
C' est ainsi que l' Administration du domaine de Binche fit à Thomas de le Mouzée "censeur" du moulin de Morlanwelz une remise de 5muids de blés, en considération de ce que, du 22 au 27 septembre 1572, les gens de guerre avaient journellement passé et repassé dans ce village, il avait été forcé d'abandonner son usine à cause du pillage des rebelles.
1598. Dans la liste des religieux du Val des écoliers à Mons on remarque qu' à cette époque il y existait à cet établissement Nicolas Jaupin et Charles Merchier de Morlanwelz.
1635. Cette année deux régiments allemands du corps de Piccolomini vinrent planter leurs tentes aux Estinnes. Ces soldats ravagèrent, pillèrent et emportèrent tout sans miséricorde des censiers tant de Sa Majesté qu' autres aux environs de Binche et Mariemont jusque Seneffe.
1674. La bataille de Fayt, improprement appelée bataille de Seneffe, se livra à proximité de Morlanwelz, et nombre de morts trouvèrent la sépulture sur notre territoire, des camps de passage furent établis à Morlanwelz, les 14, 15, et 16 mai 1674.
1689. Naissance de Michel Decoeur, le 23 février, renseigné dans le nécrologe de l'Abbaye de Villers.
1689. Le 1er mai, Dreux Louis Drugues, chevalier, seigneur de Baigneuls, intendant des armées françaises en Flandre, par une ordonnance datée du camp de Piéton, obligea la ville de Binche et les villages voisins à fournir 284 vaches aux troupes commandées par le duc d' Humières, Morlanwelz fût imposé pour neuf vaches.
1690. Après la bataille de Fleurus, le maréchal de Luxembourg fit marcher son armée sur la haine. LE 17juillet, l' armée campa sur deux lignes, près de cette rivière, la droite près du village de Piéton qu'elle avait derrière elle, la gauche près de Gouy, le ruisseau du Piéton ferrière le camp de Trazegines pour quartier général.
1691. Au mois de septembre, durant la marche du maréchal de Luxembourg de Strée ( Strée-lez-Beaumont) à Feluy qui se fit sur 6colonnes, la 5ème colonne passa la Sambre sur un pont construit au dessous de La Buissière, de là gagna le " chêne al bataille" et Merbes-Sainte-Marie, celle-ci composée des bagages du quartier général de cavalerie et d' infanterie prit le chemin qui conduit à Binche, laissant ensuite Binche et Bonne-Espérance à gauche, elle passa auprès de la hutte et traversa le chemin de Binche à Ressay, pour pour aller gagner celui de Binche à Morlanwelz qu' elle suivit jusqu' auprès de Chaufours; quand elle fut près de ce village, elle alla à travers champs passer aux Aunières, de là au Hêtre, d' où laissant Fayt à gauche, elle se rendit dans la plaine du camp.
1692. L' armée de Luxembourg  se rendant au siège de Namur, passa La Haine entre Mariemont, sous Mariemont et Maurage, et campa le soir entre feluy et Arquennes.
1693. Le 10 septembre, l' armée française qui venait de Soignies, se porta de Haine-saint-pierre sur Vanderbercq; cette marche se fit sur 6colonnes.
La deuxième colonne passa à Carnières à la cense du Beau-regard et continua sa marche jusqu' à hauteur de Capelle-à-herlaimont, où fut  le camp. L' artillerie qui était à Morlanwelz, prit la tête de cette colonne.
La quatrième colonne entra dans le parc de Mariemont par la porte de Vragny suivi l' allée qui va à Montaigu et prit ensuite le chemin qui va à Capelle-à Herlaimont pour y camper.
La cinquième colonne passa au coin du parc de Mariemont qu'elle laissa à droite et qu'elle côtoya jusqu' à hauteur de l' Abbaye de l' Olive, et entra dans le camp entre le château Vanderbecq, Gouy-lez Piéton et Capelle-à-Herlaimont, où fut le camp.
La sixième colonne, dont la maison du Roi formait la tête, gagna la hauteur de Hardémont et de là à Jolimont, qu' elle laissa à gauche; elle prit ensuite le chemin qui mène au village de La Hestre, qu'elle laissa à droite, ainsi que Bellecourt, pour aller droit dans la prairie des sept douleurs, où elle entra dans le camp.
Cette marche terminée, l' armée campa sur deux lignes, la droite à Ubay, la gauche au prieuré d' Herlaimont, ayant le ruisseau de Piéton derrière le camp et le château Vanderbecq pour quartier général.
1695. Des relations avec les hôtes puissants de Mariemont, l'on voyait parfois un jeune homme du village s'élever à un rang supérieur: tel fut Charles Wastelain, né à Morlanwelz le 25septembre 1695 et non à Maroilles comme le dit Feller.
1707. Une affaire d'arrière garde eut lieu près de l' Olive, le 13août 1707, entre les troupes de Alborough et les français commandés par le duc de Vendôme.
1717. Un incendie détruisit 9 maisons dans la rue à barot (grand rue), dans la nuit du 24 au 25 août et y consumait un homme et trois enfants.
1751-1771. Les comptes communaux renseignent:
1° qu' il a été payé 7 livres à Jean-François Bosquet pour 2 moë de bois livrées pour faire le feu de joie, le 28 juin 1751, en réjouissance sur la Prusse par notre prince Charles.
2° Qu' il a été payé 5 livres à Emmanuel Ransart pour logement du régiment de Salme et Domise en l' an 1759.
3° Qu'il a été payé en 1771, 20 livres à la V e Martin Daucot, pour avoir livré un tonneau de bière à la communauté, bue en réjouissance d' une victoire de guerre.
1790. Le 30 juin, les habitants de Binche, Morlanwelz, La Hestre, Bellecourt, au nombre de 4 à 5000 allèrent à Mons se mettre à la disposition de la Patrie.
1794. Pendant le bombardement de Mariemont les français forcent les portes de l' Église, mettent le feu à des archives dans le but de tout livrer aux flammes et se livrent à d' autres excès déplorables. Il ne serait pas possible de compter les réquisitions en argent, en vivres, en bestiaux, que subirent nos habitants, réquisitions qui se succédaient sans relâche.
La révolution française jusque là n' avait produit que des désastres; à Morlanwelz, elle avait eu pour effet de priver de ressource tout ce personnel qu'occupait le château. Celui-ci, semblable à un vaisseau naufragé, dont les habitants d' une côte inhospitalière se disputent les épaves, se voyait enlever ses matériaux épars sur le sol: son gibier royal, que le son de la trompe avait tant de fois fait bondir, succombait rapidement et sa forêt elle-même, livrée aux maraudeurs, était sillonnée d'exploitations de terre-houille dont chacun s' attribuait la propriété.
Tel était Morlanwelz à la fin du XVIIIème siècle et au moment où disparaissaient les dernières vestiges de la féodalité.
1811. l' Empereur ayant décrété la mise en culture en grand de la betterave sur le sol de l' Empire, le contingent du département de Jemappes avait été fixé à 400 hectares. La Société d' Agriculture et d' industrie, voulant encourager l'idée de l' Empereur, vota une médaille de 150 francs pour l' arrondissement au cultivateur qui justifierait avoir employé le plus de terrain à cultiver la betterave.
Mr Isidore Warocqué à Mariemont, obtint la médaille pour l' arrondissement de Charleroi.
1800 à 1815. Les armées de la république française et du premier Empire comptèrent plusieurs habitants de Morlanwelz dans leurs rangs.
Nos archives administratives nous disent combien étaient nombreuses les réquisitions en hommes qui se faisaient ici pour compléter les armées de Napoléons 1er.
L' on devait mettre à exécution un règlement draconien de la préfecture de Jemappes, de l' an VII de la République, obligeant tous les hommes valides de 20 à35 ans à marcher.
Le tribunal était très sévère pour les réfractaires et pour vous donner une faible idée, nous vous citerons que ses jugement des 6 et 13 fructidor an XIII condamnant 18 de ceux-ci solidairement avec leurs pères et mères à 1500 francs d' amande chacun, plus 5ans d' incorporation dans un dépôt militaire de discipline. Les receleurs subissaient une amende de 300 à 3000 francs et 1 ou 2 ans de prison.
On ne connaîtra jamais la liste complète de nos miliciens qui sont morts pour satisfaire aux caprices meurtriers de Napoléons 1er. Ils sont nombreux ceux de nos jeunes gens qui partis de Morlanwelz pour satisfaire aux lois de milice   n'y ont jamais reparu et dont on n' a jamais plus eu de nouvelles.
On venait bien de temps en temps, mais rarement, déposer au bureau communal les extraits mortuaires de quelques-uns de ceux-ci, savoir:
Joseph Decamps, fusilier au 21e régiment de ligne
Ignace-Joachim Foulard, du 94e de ligne
Jean-Joseph Meurant, chasseur au 8e régiment d'infanterie légère
Nicolas-joseph Cordier, fusilier au 21e de ligne
Charles Dulière, fusilier à la 2ème légion de l'intérieur
Coquelet, dragon au 26 ème régiment
Silet Jean-François, fusilier au 69e de ligne
Malengrez Adrien, fusilier au 21e de ligne
Gille Pierre-joseph, carabinier au 2ème régiment
1815. Les cultivateurs surtout ont été fort éprouvés en 1815: les prussiens dont nos vieux habitants n' ont pas conservé un agréable souvenir ont enlevé tous les chevaux de la commune pour les atteler aux caissons pour le blocus de Mézières.
1830. Les aspirations de la Belgique si longtemps contenues, excitées par la révolution, qui, en Juillet 1830, venait d' éclater en France, s' étaient aussi traduites en fait dès le mois de septembre suivant. Ce mouvement trouva le Hainaut enthousiaste et parmi les volontaires qui contribuèrent à refouler les hollandais de Bruxelles, un nombreux contingent d'hommes déterminés fut fourni par Morlanwelz.
Mr Parïs décida un grand nombre de volontaires à voler au secours de la capitale, en assurant à ses frais l'existence de leurs familles; élu Bourgmestre de Morlanwelz le 30 septembre 1830, quoique presque octogénaire, il en accepta les fonctions et Morlanwelz eut ainsi l'honneur de posséder le premier magistrat municipal de la Belgique indépendante.
Il possédait encore il y a quelques années, trois décorés de la croix commémorative de 1830: MM. Maximilien Bardeau, Charles Dereume et Augustin Stavaux.
Il comptait de plus autrefois deux décorés de la croix de fer: MM. Parïs, précité, et Jean-françois Fauconnier, receveur des contributions.
La commune possède un drapeau d'honneur, qui lui fut décerné en 1831 par le Gouvernement provisoire, en souvenir de l' active participation de ses habitants à la révolution. Un second drapeau, que peu de communes possèdent. lui fut également décerné, par les villes de Bruxelles et de Liège ou le Gouvernement provisoire, pour attester la belle conduite de nos Combattants pendant les journée de septembre.
 
 
 
 
Au risque de nous répéter, nous terminons notre notice par une description, tirée de divers auteurs, qu' il nous a paru intéressant de reproduire ci-dessous:
Vers la limite orientale de l'ancienne province de Hainaut, presqu'au point où elle confinait à la fois avec le Brabant, le comté de Namur et le pays de Liège, s'étendait au commencement du XVIème siècle, une verte et plantureuse forêt ornée de beaux hêtres et de chênes chevelus.
Un mont sans aspérités dominait cette riche et luxuriante verdure qu'on ne trouve guère que dans nos provinces fertiles; au pied du coteau roulait la Haine, peu éloignée de sa source, et quoiqu' encore faible ruisseau, prêtait déjà son nom à plusieurs villages, comme elle le donna à cette noble province du Hainaut qui avait la prétention de ne relever que Dieu et du Soleil.
La rivière était coupée en cet endroit par une de ces fameuses voies romaines connues dans le pays sous le nom de chaussée Brunehaut; celle-ci, partie de Bavay, centre de sept de ces routes, passait, pour se rendre à Tongres et à Maastricht, près de Binche, au village de Vaudrez, autrefois Volgoriacum ou Valdriacum, première station romaine, marqué dans l'itinéraire d' Antonin et la table Théodosienne, en partant de Bavay vers le N.E.
En ce lieu frais, délicieux, ombragé de verts feuillage et arrosé d'eau courantes et limpides, s' étendrait le village de Morlanwelz, depuis la lisière de la forêt jusque sur les deux rives de la Haine.
Ce beau paysage était dominé par la pointe de Montaigu, surmontée d'une chapelle pittoresque, prieuré de l'Abbaye voisine, qui s' avançait au-dessus des champs et des chaumières de la plaine comme un cap suspendu sue l' océan: de l' ermitage de Montaigu la vue s' étendait en face sur le Mont-Ste-Aldegonde et la fontaine Saint-Médard, l'une des sources de la Haine. Au sud sur le Mont-Sainte-Geneviève qui liait les bois de l' Abbaye de Bonne-Espérance à ceux du monastère de Lobes lui-même séparer seulement par la vieille rivière de la Sambre de l' antique abbaye d' Aulne. Vers le couchant, les yeux découvraient Binche et son curieux château, les Estinnes hautes et basses, anciennes stations romaines, devenues des résidences royales sous la première race des rois francs; les girouettes du château du Roeulx et jusqu'au clocher de Mons, dominant la belle église de Sainte-Waudru. L'épaisseur et la hauteur du bois interrompaient ce curieux panorama vers le Nord et l' Orient et empêchaient de voir, quoiqu' à peu de distance, la tour d' Herman et la pittoresque abbaye des dames de l' Olive fondée par le bienheureux Jean Guillaume, l' ermite, & plus loin les deux châteaux des Ecaussines, la chapelle d' Arlaimont, le vieux manoir de Trazegnies si célèbre par le tournoi où périt Guillaume de Dampierre, la perle des chevaliers, la Commanderie du Piéton et enfin l'antique château de Fontaine-l' évêque, séjour du prélat de Cambrai, Godefroid de Fontaine et depuis de l' illustre maison de Rodoan.
Morlanwelz et son célèbre hameau de Mariemont se dressent maintenant sur des coteaux d'où le regard de quelque côté qu' il se porte, erre dans un dédale d' établissement industriels, nuit et jour en activité. Pays de rudes labeurs, d' incessant travail, où des milliers d' ouvriers, sous toutes les formes que revêt l' industrie moderne, concourent à la prospérité de notre belle patrie; ici, ces nouveaux cyclopes fabriquent, martèlent et étirent le fer, là, ils ouvrent les flancs de cette terre féconde, au sein de laquelle gisent d' innombrables trésors.
hommes, femmes, maisons, arbres, tout apparaît entouré d'une atmosphère poussiéreuse, sorte de noir linceul qui recouvre la passé. Si nous soulevons un coin de ce voile funèbre, les âges d'antan apparaissent tout-à-coup devant nous, parés de leurs plus beaux atours; les somptueux carrosses de la Cour sillonnent les routes poudreuses, de brillants gentilshommes, au pourpoint de velours, caracolent sur de fringants chevaux andalous, des bois retentissent au loin de joyeux hallalis, et les vieilles bandes espagnoles, à l' aspect martial, se livrent, sous les yeux du souverain, à des simulacres de combat. Aujourd'hui, les temps sont biens changés, et c' est à peine si quelques ruines, tristes restes d'une splendeur passée, rappellent au passant le séjour d'une Cour fastueuse.
Partout, les hautes cheminées, obélisque de l' industrie, se dressent sur le sol et viennent faire concurrence aux arbres les plus élevés et aux flèches élancées des églises.
Si nous jetons un coup d' oeil sur le panorama qui se déroule au XIXème siècle, autour du château moderne de Mariemont comme nous l'avons fait au début de ce chapitre, au point de vue du XVIème siècle, nous trouverons un tableau vivant de tout ce que l' actualité peut rassembler: au nord, quantité de chemins de fer; au sud, les charbonnages de Bascoup, la chaussée d'Anderlues qui vient couper l'ancienne voie romaine au placard; à l" ouest, les nombreuses usines et fosses à charbons du bassin houiller, de nombreuses voies de communications notamment les tramways, quantité de routes et un peu plus loin les belles carrières de pierres des Ecaussines; à l' Est, la crête de partage des eaux de la Meuse et de l'Escaut, le canal de Bruxelles qui a grandi la fortune de Mariemont, partout des communications nouvelles, des petits chemins de fer particuliers qui relient les sièges de la production aux canaux, aux rivières, aux débarcadères de la grande artère du du railway de l'état; si l'on ajoute les divers projets encore à l'étude, on conviendra qu'il existe peu d'endroit sur le globe plus favorisés par la nature, par l'art et par l'industrie.
Que de vicissitudes et de révolutions ce petit coin de terre n'a-t-il pas subies! Frontière sauvage du pays des Nerviens il y a deux mille ans, conquis par les Romains qui y percent une voie importante et y placent non loin une étape, puis séjour des rois fainéants de la première race et des maires du palais; au moyen âge les monastères s' emparent de ces lieux et les cultivent à leur profit, bientôt les grands de la terre y bâtissent des palais et pendant trois siècles, lorsque les fureurs de la guerre n'en font que des ruines fumantes, ils servent aux plaisirs des Rois et aux délassement de la Couronne, aujourd'hui centre d'un labeur intelligent, foyer de l'industrie moderne.
Comme nous l' avons déjà dit, peu d'endroits offrent, dans leur histoire, une suite non interrompue d'aussi grands souvenirs: les premiers habitants de nos forêts, les Romains, les Francs, les armées du moyen âge ont défilé sur cette antique chaussée qui traverse notre territoire; la noblesse, la chevalerie, la science et les arts se sont donnés rendez-vous dans ces maisons de plaisance d' Eustache 1er, de Marie de Hongrie, d' Albert et Isabelle, de l' Infant Ferdinand d' Autriche, de l' Archiduc Léopold Guillaume, de Louis XIV, roi de France, de l' Archiduchesse Marie Élisabeth d' Autriche, du prince Charles de Lorraine et de Bar, de l' Empereur Joseph II et enfin du duc de Saxe-Teschen.
Cependant, jusqu'à la Révolution qui a clos le XVIIIème siècle, Morlanwelz était resté un pauvre et obscur village dont les rares habitants pouvaient à peine jouir du fruit de leur travail, et voyait chaque année renaître les horreurs de la guerres, de la famine, d' épidémies terribles décimant la population.
Comme contraste à ce sombre tableau, nous voyons les progrès incessants d'une période de liberté, d'ordre et de travail qui ont amené l' abondance; de cette comparaison naîtra pour nous un attachement, plus grand s' il est possible, aux institutions qui nous ont procuré ces bienfaits.


      Olivier HUBINONT
Secrétaire Communal
Mariemont, Septembre 1901
 

" Pour aimer son pays
Il faut le connaître. "

Olivier Hubinont
Olivier Hubinont et son épouse.