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Musée Royal de Mariemont

Mariemont

INTRODUCTION

Un musée pas comme les autres.

Mariemont c'est, au cœur d'un des plus beaux parcs de Wallonie, un musée qui surprend d'abord par la sobriété d'une architecture résolument moderne, de béton et de verre, harmonieusement intégrée dans un paysage dessiné au siècle dernier. La surprise continue à l'intérieur, où le visiteur découvre des collection d'une variété et d'une richesse insoupçonnables en un lieu éloigné des grands centres urbains auxquels on accorde trop facilement le monopole d'une certaine culture.

Mais ce lieu n'est pas n'importe quel lieu. Son calme champêtre séduisit tout à tour la reine Marie de Hongrie, l'infante Isabelle d'Espagne, le Roi-Soleil, le duc Charles de Lorraine... : pendant deux siècles et demi, de 1547 à 1793, Mariemont fut la résidence de campagne des gouverneurs des Pays-Bas bourguignons, espagnols et autrichiens - et même, pendant dix ans, de 1668 à 1678, une des maisons royales de France - avant de tomber aux mains de ces chevaliers d'industrie qui allaient forger le visage économique de la Belgique.

 

Le parc actuel fut taillé au XIXème siècle dans les vestiges de l'ancien domaine royal par une dynastie de patrons charbonniers, dont le dernier représentant, Raoul Warocqué (1870-1917) est un parfait exemple de ces grands bourgeois de la "Belle Époque" aussi habiles à amasser de colossales fortunes que prompts à les dépenser pour satisfaire leur goût de l'ostentation. Collectionneur par penchant personnel autant que pour se conformer à l'idée qu'il se faisait de sa fonction sociale, il tint la gageure de réunir en peu d'années un ensemble prestigieux de marbres et de bronzes grecs et romains, d'antiquités égyptiennes, d'objets d'art d'Extrême-Orient, de porcelaines de Tournai et d'autres témoins des arts décoratifs européens, sans oublier le produit des fouilles archéologiques qu'il fit exécuter dans la région.

Mort sans descendance, il légua ses collections à l'État belge, ainsi que le château construit par son arrière-grand-père Nicolas en 1831 et le parc qui l'entourait. Ouvert au public en 1922, le château-musée de Mariemont allait devenir un musée tout court grâce à deux conservateurs éminents, le professeur Paul Faider, qui le dirigea de 1934 à 1940, et sa veuve, Germaine Faider-Feytmans, qui lui succéda jusqu'en 1968. Sous leur impulsion, le prodigieux bric-à-brac dispersé dans les pièces et les couloirs du château au gré de la fantaisie du collectionneur s'ordonne en ensembles cohérents, les objets secondaires ou douteux prennent le chemin des réserves, des étiquettes renseignent les visiteurs ...

La métamorphose est pratiquement achevée lorsque, le jour de Noël 1960, un violent incendie ravage le corps central du château. Les collections n'ont que très peu souffert : la plupart d'entre elles se trouvaient dans des locaux épargnés par le feu, à savoir les deux ailes en béton armé (déjà!) édifiées par Raoul Warocqué pour abriter ses antiques et sa bibliothèque, ainsi que les réserves et la galerie d'archéologie aménagées plus tard dans les anciennes caves ; le dévouement du personnel, galvanisé par le courage du conservateur, a permis de sauver une bonne partie du reste. Mais le bâtiment est aux trois quarts détruit.

Le reconstruire ne se justifiait guère. Demeure bourgeoise de style néo-classique, sans grande valeur architecturale, le château Warocqué s'était révélé à l'usage fort peu commode pour y installer un musée conforme aux exigences croissantes de la muséologie et du public. Il fut donc décidé de le remplacer par une construction fonctionnelle dont les plans furent confiés à l'architecte Roger Bastin, auquel on devra également le Musée d'art moderne de Bruxelles.

La nouvelle infrastructure du Musée sanctionne une division amorcée dès avant la deuxième Guerre mondiale entre les collections à caractère régional (archéologie du Hainaut, histoire de Mariemont, arts décoratifs) et les témoins des grandes civilisations (Égypte, Grèce, Rome, Chine). Les premières prendront place dans les galeries en sous-sol, éclairées par un puits de lumière et débouchant sur une cafeteria, d'où l'on jouit d'une vue splendide sur la pelouse d'honneur du parc. Les seconds seront présentés au premier étage, dans quatre grandes salles bénéficiant d'un éclairage naturel indirect et séparées par d'immenses verrières qui ménagent d'heureuses échappées vers l'extérieur.

Une salle pour les expositions temporaires au second étage et un auditorium de 130 places au sous-sol complètent l'installation. Ajoutons-y une importante bibliothèque de documentation, ouverte aux étudiants et aux chercheurs. Elle comporte aussi un fonds précieux d'éditions anciennes, de reliure, d'autographes, de médailles, fruit de la passion de bibliophile qui animait aussi Raoul Warocqué.

Depuis 1965, le Musée royal de Mariemont bénéficie du statut d'établissement scientifique de l'État, qui lui impose, outre sa mission de service public, des tâches de recherche de niveau universitaire. Il dépend aujourd'hui du ministère de la Communauté française. Ce statut et cette dépendance lui font le devoir d'être une institution pilote à l'échelle de la Belgique francophone non seulement dans le domaine de l'histoire de l'art, de l'archéologie et de l'histoire, mais encore dans celui, trop souvent négligé, de la pédagogie muséale. Son service pédagogique, créé dès 1946, jouit d'une réputation flatteuse tant dans notre pays qu'à l'étranger.

 

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez vous adresser
au Musée Royal de Mariemont