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Philippe de Marnix

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Philippe De Marnix

Né en 1540 à Bruxelles, il fréquenta les Université de Louvain, Dôle, Padoue et, après sa conversion à la Réforme, l'Académie de Genève. Revenu aux Pays-Bas, il milita au sein du compromis des Nobles. A l'arrivée du duc d'Albe, il émigra à Emden où il écrivit son pamphlet De Byencorf der H. Roomsche Kercke (1569), puis à Heidelberg au service de Frédéric III du Palatinat.
Appelé par Guillaume de Nassau, prince d'Orange, il accomplit des missions diplomatiques, militaires et religieuses, notamment la réunion du Synode en exil des Églises Réformées des Pays-Bas à Emden (1571). Ces activités furent interrompues par sa captivité aux mains des Espagnols, pendant laquelle il versifia le Psautier en néerlandais (1573-1574).

En 1583, il fut nommé premier bourgmestre de la République calviniste d'Anvers, assiégée par Alexandre Farnèse, prince de Parme. Il dut capituler en 1585, tomba en disgrâce et vécut en gentleman-farmer dans son château de West Soubourg en Zélande.
Il fut rappelé par Maurice de Nassau (1590) qui lui confia d'importantes missions auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth I et du roi de France Henri IV qui le nomma Conseiller du Roy. Le Synode des Églises Réformées lui confia ensuite la traduction de la Bible en néerlandais, tâche qu'il ne pût achever à cause d'une mission à Orange, dont il revînt malade. Il mourut à Leyde le 15 décembre 1598. De ses trois mariages, il n'eut qu'un fils, Jacques, qui fut tué six semaines plus tard et ne laissa qu'une fille, Walburge.
Parmi ses oeuvres, il faut citer des poésies religieuses, un traité sur la Sainte Cène, le Tableau des différends de la Religion et une Méthode d'éducation de la jeunesse. Il est l'auteur présumé du Wihelmus, l'hymne national néerlandais.

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Mont-Sainte-Aldegonde

La seigneurie, située sur une colline culminant à 190 mètres d'altitude, s'étendait sur 233 bonniers de terres et de bois, notamment ceux de Quievremont (Chèvremont) et de Deffault (des Faux), rapportant annuellement près de 400 livres. Le village comptait une quinzaine de feux et était dominé par le château, dit Escosson. Le seigneur exerçait les haute, moyenne et basse justice et nommait le bailli et le sergent, le mayeur et les échevins.

Henri de Haméricourt, prévôt de Binche, dont une fille, Isabelle, dame de Willercies, adhéra à la réforme, s'enfuit auprès de jacques de Bourgogne, seigneur de Parey. Veuve, elle convola avec Arnold de Waelwijck et mourut à Middelbourg en 1580.

Une autre fille, Marie, dame de Mont-Sainte-Aldegonde, fut la mère de Philippe de Marnix. En 1568, la seigneurie fut confisquée par décision du conseil des troubles et, la même année, le manoir fut saccagé par les soldat espagnols. Lors des opérations militaires de 1572, les troupes du duc d'Albe dévastèrent le domaine et laissèrent le château en ruines. La Pacification de Gand, en 1576, rendit ses biens à Philippe de Marnix, mais il ne put en jouir à cause de la situation créée par les guerres. Même la levée du séquestre, après la capitulation d'Anvers, ne lui permit pas de revenir sur ses terres.

Le 13 novembre 1599, sa petite fille, Walburge de Marnix, épouse de guillaume d'Oldenbarnevelt, seigneur de Stoutenburg, releva le fief. Après leur décès, la seigneurie fut héritée par son cousin, Charles de Liévin, seigneurs de Famars, fils de Louise de Marnix, puis par la sœur de celle-ci, Alix, qui l'aliéna en 1701.

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Le Musée Philippe de Marnix a été créé dans l'ancien Hôtel communal de Mont-Ste-Aldegonde.

Il n'y subsiste aujourd'hui qu'une plaque commémorative (voir photo ci-dessus)

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Le Protestantisme Belge

Dès 1519, Érasme signale à Luther qu'il a des disciples à Anvers. La répression sévit et le 1er juillet 1523 deux moines sont brûlés vifs à Bruxelles. La Belgique a ainsi donné ses premiers Martyrs à la réforme internationale. Des communautés évangéliques, anabaptistes et calvinistes se fondent, tandis qu'Anvers devient un centre important d'impression de la Bible. Jean Calvin épouse en 1540 la Liégeoise Idelette de Bure. Le réformateur Guy de Brès rédige en 1561 une confession de foy ( Confessio Belgica ). Des gentilshommes forment en 1566 un Compromis des Nobles demandant l'abolition de l'inquisition et des placards. On les traite de Gueux. Philippe II envoie alors le duc d'Albe. La répression du Conseil des Troubles est horrible. Cependant les Gueux tiennent en échec les soldats du duc . L'insurrection gagne tout le pays, des républiques calvinistes se créent, mais le roi envoie le prince de Parme qui réduit successivement les villes rebelles.

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Plus de 200.000 émigrés fondent à l'étranger des Églises flamandes et wallonne du refuge.
Aux 17e et 18e siècle, des Églises sous la Croix subsistent clandestinement, grâce à l'aide des garnisons de la Barrière. En 1781, l'empereur Joseph II leur accorde un décret de Tolérance ; puis en 1802, Napoléon les reconnaît par les articles organiques (18 germinal An 10); enfin Guillaume I, roi des Pays-bas unis, les organise en 1816.
Sous le protestant Léopold Ier, Roi des Belges, seize consistoires s'unissent en 1839 dans la synode de l'Union des Églises Protestantes Évangélique de la Belgique, tandis que des pasteurs du Réveil créent en 1836 la Société Évangélique Belge. Avec d'autres dénominations (méthodistes, réformée), elles fondent le 1er janvier 1979 l´Église Protestante Unie de Belgique. En outre, des communautés évangéliques et pentecôtistes sont également présentes.