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Les premiers domaine et château de Mariemont

  L'Histoire de Morlanwelz

Table des matières

 
LES PREMIERS DOMAINES ET CHÂTEAU DE MARIEMONT

C'est en 1545 que Marie de Hongrie, gouvernante de nos provinces depuis une quinzaine d'années, reçut de son frère, l'empereur Charles Quint, en témoignage de gratitude, la prévôté de Binche.

Dans cette ville, elle se fit construire immédiatement un château de style Renaissance, d'après les plans de l'architecte montois Du Broeucq.

Quelques mois plus tard, elle chargea le même d'édifier un pavillon de chasse et une métairie à Morlanwelz.

Les livres de comptes conservés aux archives générales du Royaume et les récentes publications de Monsieur Wellens nous permettent de constater toutes les expropriations nécessaires à la constitution du domaine qui prit le nom de la gouvernante, et de nous faire une idée de ce qu'était le premier château.

Au lieu-dit "les Agayse", on exproprie 81ha 47a 37ca de champs et prairies appartenant à 33 propriétaires différents, et 18 maisons abritant 16 familles. Avec les bois des environs, on arrive à une propriété atteignant une superficie de 483ha.

Parmi les biens expropriés, on relève notamment la ferme de la Malaise, d'une superficie de 7ha 47a 2ca, qui devint une ferme du domaine, occupée par le concierge Desmons.

La résidence, construite à flanc de coteau, se présente sous la forme d'une tour rectangulaire, flanquée d'une tourelle contenant un grand escalier, le tout surmonté d'un toit plat encadré d'un parapet. Elle comprend un rez-de-chaussée et 2 étages.

L'aspect château fort était atténué par des fenêtre et des galeries d'influence renaissance avec des pillastres, des architraves, des arcs cintrés. Les chambres étaient décorées de boiseries sculptées et de lambris exécutés par Philippe de Nivelles, Gilles du Beloy, Nicolas Bourlet et par les allemands Hans et Michel Wisrutter, Adolphe Thaur, Hans et Balthazar Bruye.

Le rez-de-chaussée se composait d'une galerie, d'une vaste salle de 10m. 50 sur 7m. 60, d'une autre salle plus petite (7m. 60 sur 5m. 90), d'une cuisine, d'une chapelle, d'une chambre pour la reine et de 2 petites chambres servant de garde-robe et de cabinet de toilette.

Au sous-sol, 4 caves dont une à vins, 2 saloirs en pierre pour conserver les viandes de porc et de sanglier.

Au premier étage, réservé en partie à Eléonore d'Autriche, veuve de François Ier et soeur de Marie de Hongrie, se retrouvait la même disposition que celle du rez-de-chaussée. Les lambris avaient été réalisés par le Binchois Guillaume Huenne ; les Fresques, par le Montois Hubert le Maire ; 13 statues, oeuvres de jacques du Broeucq et de Luc Lange, décoraient les diverses salles et la galeries.

Le deuxième étage, moins soigné, étaiet réservé aux suivantes et aux serviteurs.

Le château, construit sur une terrasse, était entouré de fossés larges de 12m., enjambés par 2 ponts, l'un en bois, l'autre en pierre.

Les jardins, d'inspiration française, présentaient la forme d'un quadrillage de parterres. Ils se divisaient en jardin de parade et en jardin d'intimité dans lesquels se retrouvaient les plantes les plus diverses, des plus vulgaires aux plus rares, et des arbres fruitiers venant tout aussi bien d'Arquennes que de Milan.

On avait planté dans cette vaste propriété égayée de fontaines, 3 vignobles situés à la Malaise, près de l'Olive et près des fossés du jardin.

Dans le domaine, on élevait un important troupeau de vaches, moutons, chevaux, porcs, paons, faisans, pigeons, etc...

On aménagea plusieurs viviers régulièrement rempoissonnés de carpes, de brochets, de truites, de goujons, de brèmes. La Haine et les ruisseaux servaient à l'élevage des écrevisses.

La forêt giboyeuse offrait un terrain idéal pour la chasse aux cerfs, aux biches, aux sangliers et même aux loups.

Les cérémonies les plus fastueuses, dont nous parlerons prochainement, se déroulèrent en 1549 à l'occasion de la visite de l'empereur et de son fils Philippe.

Mais Mariemont et Binche furent ravagés et incendiés en 1554 par le raid dévastateur du roi de France Henri II. Sans doute y eut-il restauration, mais, dès 1556, la reine s'embarqua avec son frère pour l'Espagne où ils moururent tous 2 en 1558.

Pendant le règne de Philippe II, Mariemont connaîtra une vie sans éclat, entretenu à l'économie, tout juste de quoi ne pas tomber en ruine.

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