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Le Prieuré de Montaigu, musée communal

  L'Histoire de Morlanwelz

Table des matières

 
LE PRIEURÉ DE MONTAIGU : Musée communal

Le Prieuré de Montaigu, situé entre l'Athénée et les Ateliers, constitue le bâtiment le plus ancien de Morlanwelz.

Il fut créé au début du XVIIème siècle. En 1625 serait-on tenté de lire à première vue sur le linteau surmontant la porte Nord; en 1615 peut-on préciser grâce à une lecture attentive qui fait apparaître la correction du millésime.

Après la signature, en 1609, de la Trève de douze ans mettant fin à une véritable guerre civile qui vit la sécession des provinces du Nord, les archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs de nos régions, contribuèrent activement à répandre une ferveur religieuse catholique destinée à contrecarrer le succès du protestantisme. Partout s'édifièrent couvents et monastères, églises, chapelles et calvaires.

C'est dans cet esprit qu'un certain Sébastien Deppe, religieux de l'abbaye de Bonne-Espérance et curé de Morlanwelz, se décida à profiter des largesses des Archiducs qui venaient de faire construire à leurs frais la basilique de Montaigu en Brabant; il obtint de pouvoir fonder une chapelle et, un peu plus tard, une habitation pour le résident, désigné par l'abbé de Bonne-Espérance.

Ainsi s'expliquent le moment de la fondation du prieuré, la dénomination et le rôle des fondateurs, précise dans le linteau de 1615.

Qu'on ne s'y trompe pas cependant. Les bâtiments actuels ne correspondent pas aux bâtiments primitifs.

Si l'on s'en réfère aux documents anciens représentant le prieuré, la chapelle paraît assez vaste, flanquée de chapelles latérales, la croisée étant surmontée d'un clocheton. La porte de cette chapelle, en pierre et cintre, subsiste, encastrée dans le mur de clôture de la cour actuelle; elle occupe vraisemblablement sa place ancienne.

Un rapport daté de 1741 et conservé dans le Conseil des Finances aux Archives Générales du Royaume, relate l'état de délabrement du prieuré. Un maître charpentier du nom de Armand Cligné et un maçon de la Maison royale de Mariemont, Pierre-André Piroux, nous font connaître le résultat de leur visite d'inspection. Il faut renouveler pratiquement toute la toiture et toutes les menuiseries. A leur avis, mieux vaudrait même démolir les bâtiments pour ensuite les faire rebâtir.

Mais vers 1776, l'abbé de Bonne-Espérance reçut le titres de chapelain à la chapelle royale de Mariemont; il y transféra la statue de Notre-Dame et autorisa la démolition de la chapelle de Montaigu.

Comme le rapport de 1741 précise que la voûte de la chapelle menace de s'effondrer, et qu'il convient de la réparer au plus tôt pour éviter qu'elle ne croule pendant l'office divin, il est probable qu'entre 1741 et 1776, la chapelle se trouva en si piteux état qu'elle ne put plus servir au culte. Les chapelains transformèrent une partie de leur résidence en chapelle et y firent construire le clocher qui subsiste aujourd'hui. On remarque dans la maçonnerie de ce bâtiment --- aménagé en 2 demeures --- la trace de multiples transformations.

Quant au bâtiment en équerre, il date sans doute du XIXème siècles, de même que l'annexe avec toit en appentis accolée au pignon du clocher.

Devenu propriété de l'état, avec le domaine de Mariemont, pendant la période française (1792-1814), l'ancien prieuré fut vendu d'abord à la Société Charbonnière de Mariemont-Olive, puis à la famille Warocqué.

En 1952, l'Administration communale acheta ce beau vestige du passé. En collaboration avec l'association des Commerçants et avec le concours d'historiens, elle se propose de le transformer en un musée où l'on pourra évoquer l'histoire de l'abbaye de l'Olive et de l'ancien château-fort, suivre l'évolution de la population depuis le XVIIème siècle, étudier la transformation économique et sociale depuis l'industrialisation, voir comment évolue la structure de la population pendant ce XXème siècle, constituer une section pour l'étude du folklore inspiré par la mine. Bref, un petit musée capable d'intéresser un vaste public.

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